Sunday, July 24, 2011

Entre démocratie et oligarchie: Le Mali tangue


Curieuse exception que celle malienne! “La saga légendaire” du Président Touré tire allègrement vers sa fin. A quelques petits huit mois des échéances présidentielles et législatives, nombreux sont les candidats déclarés ou non qui se bousculent aux portillons de la succession de Sa Majesté le Président Amadou Toumani Touré. Certes le pays est en butte à un funeste chaos bien programmé que certains politiques et la société civile tentent tant bien que mal de débrouiller mais force est de reconnaître qu’il est effrayant de constater que les différents aspirants et vrais présidentiables à Koulouba manquent de nous présenter leurs projets de société. Ils éprouvent, nous semble-t-il un mal fou à se départir des vieilles habitudes de pusillanimité, de silence stratégique et d’absence d’audace politique. Leurs voix nous semblent toujours inaudibles. Pendant que le Mali se meurt, vont-ils attendre la période des campagnes pour criailler à nos oreilles? Nous voulons qu’ils nous donnent un avant goût de ce que seront les pré-campagnes et les campagnes. Quels seront nos critériums de jugement à l’heure du choix fatidique? La logique et le bon sens voudraient qu’on juge nos différents candidats sur leurs discours et leurs projets de société. Mais à s’y méprendre tout risquerait de se jouer plus à la sympathie et à la bourse qu’à la harangue et aux projets sociétaux des candidats. Ils délieront les cordons de leurs bourses pour s’acheter les suffrages des électeurs. Qu’on se le tienne pour dit, le Mali est à la croisée des chemins. Toute erreur d’appréciation sur le choix du futur président nous serait fatale.
Dans le but d’être un phare allumé ou la cible idéale des frondes des biens pensants et des affairistes de tout poils, nous avons formulé ce titre avec un zeste de provocation. Cependant le danger est réel: l’argent sale qui fausse le jeu politique.
La dictature du Général Moussa Traoré a volé en éclats à la suite d’un ras le bol général. Sur ses cendres s’est érigée une démocratie acquise dans le sang et la douleur. L’ironie de l’histoire a voulu que cette démocratie se soit étiolée après 20 ans et ait généré à la faveur de la corruption une nouvelle classe dominante dont le pouvoir est royalement assis sur d’immenses fortunes. Une nouvelle race de fonctionnaires d’Etat-bourgeois, d’hommes d’affaires aisés, en collusion avec le pouvoir politique et tous ceux qui jouissent d’un pouvoir de fait ont cyniquement pris notre pays, le Mali, en otage. Avec les bonnes grâces de l’Auguste Majesté au coeur et au regard complaisants et complices, la corruption a atteint sa vitesse de croisière et gagné ses véritables lettres de noblesse. Subrepticement, le Mali a glissé d’une démocratie virtuelle à une plutocratie de fait.
Le malien, depuis belle lurette, s’est satisfait de l’aberration de l’infatuation et de l’autoflagellation en se voulant honorer qu’il est le digne héritier des empereurs et rois d’une brillante civilisation multiséculaire. Les Sonni Ali Ber, Askia Mohamed, Firhoun Ag Al Ansari, Soundiata Keita, Tiéba Traoré, Babemba Traoré, Samory Touré, Biton Coulibaly, Da Monzo, N’Golo Diarra, El Hadj Omar Tall, Sékou Amadou, …..étaient porteurs de valeurs auxquelles ils entendaient demeurer fidèles à toutes épreuves. Ils avaient des idéaux inaltérables pour lesquels ils vivaient. L’honneur, l’intégrité en face des sirènes tentatrices de l’argent étaient des valeurs cardinales. Ils n’agissaient jamais contre le devoir, ils étaient inflexibles au mensonge, incorruptibles devant les faveurs. Bref, ils avaient des principes à respecter. Les vertus cardinales qu’ils incarnaient( in carnis) se sont lamentablement effritées depuis plusieurs lustres. Il appartient à un malien d’un type nouveau de faire face à la situation en poussant les politiciens à devenir de véritables patriotes. L’amour suprême de la grande nation malienne, la volonté de la servir, notre présent et l’avenir des générations futures doivent être les seules valeurs qui prévalent. Le monde noir que les politiciens nous ont fabriqué doit succomber sous le faix de l’expression de nos frustrations et de nos déceptions. Une autre façon de faire la politique doit être imposée aux politiciens. La récréation est terminée. ADEMA/PASJ a achevé d’investir son candidat ce week-end en la personne de Dioncounda Traoré. Le RPM d’IBK et d’autres suivront. Certains partis politiques ont dejà leur candidat naturel.

Gare! Vont-ils acheter les suffrages des citoyens en vue d’acquérir le sceptre doré de la gouvernance et les diriger malhonnêtement? A l’école fondamentale, nous aurions appris avec Corneille qu’à l’épreuve d’un sceptre, il n’est point d’amité. Encore moins soudoyer par des cadeaux et des promesses mirobolantes. Nous ne céderons pas nos voix contre de l’argent sale, bien mal acquis puisé de nos déniers publics. Le Mali n’est pas à brader. Les sachets de thé, les t-shirts, les képis, les billets de 5000 francs, les promesses électoralistes mirifiques ne seront pas suffisants pour se jouer de nous et de notre avenir. Nous montons la surenchère pour l’acquisition du diadème, du trône et de l’encensoir présidentiels. Le peuple malien, désabusé et blasé, en veut plus: la preuve sera séduisante, l’exemple suffisant. Nous voudrions voir les candidats passer au tableau noir pour nous expliquer, nous convaincre et nous charmer quant au bien fondé de leurs projets. Le peuple malien est désireux de savoir sur leurs revenus, leurs patrimoines, les impôts qu’ils ont payés, leurs rapports d’avec les riches hommes d’affaires de la place, comment ont-ils utilisé l’argent public pendant qu’ils étaient au sommet de l’Etat, et être à même de juger de la transparence du financement de leurs partis politiques et de leurs campagnes électorales. Quitte à ceux qui auraient levé l’ambiguité sur leur argent de se livrer à des campagnes à “l’américaine”. Dommage que la télévision nationale soit une passion au service de l’oligarchie malienne. Sinon nous aurions été bien servis si Drissa Bally Cissoko pouvait être nostalgique d’Alain Duhamel et d’Arlette Chabot en invitant nos candidats pour une émission appelée “ 100 minutes pour convaincre” ou “ A vous de juger”. Pour le supplice de ces patriotes d’antichambre aux coeurs assèchés, nous voudrions que leurs coeurs vibrent de patriotisme, de franchise, de probité et de vertu morale ne serait-ce que pour l’instant des élections présidentielles. “Quand on oppose les discours aux discours, ceux qui sont véritables et convaincants, confondent et dissipent ceux qui n’ont que la vanité et le mensonge.” disait Blaise Pascal. Vers quels rivages de rêve, de paradis enchanteurs voudraient-ils nous amener? Nous avons suffisamment vécu dans le mensonge des politiques. Nous voulons des solutions probantes pour l’école malienne, des reponses appropriées à la corruption galopante, à l’impunité, à l’injustice de la justice, au problème aporétique du foncier, au chômage des jeunes, l’autosuffisance alimentaire, la repartition équitable des ressources, …..Dieu aime le Mali, vox populi, vox Dei; la vox populi sera d’inspiration divine eu égard à l’immensité de la peine et du malheur que les politiciens auraient infligés cyniquement aux maliens pendant près de vingt ans. Le combat qui vaille d’être mené aujourd’hui est celui contre l’aventurisme politique. L’arme qui vaille est le vote-sanction: nous tresserons des couronnes d’épines pour les moins convaincants.
Par délà la provocation, nous entendons sensibiliser l’opinion publique en procédant à un vaste mouvement de désacralisation d’un sujet tabou:les rapports des hommes politiques à l’argent, leurs collusion avec les hommes d’affaires, les lobbies qui vivent de ristournes juteuses et de marchés fictifs lucratifs, la bonne ou mauvaise conscience des politiques à la lisière de leurs dépenses personnelles et celles relatives au fonctionnement de l’Etat, les fonds secrets au profit des premières dames…..Quand on jette le pavé dans la mare, la logique voudrait que les grenouilles coassent. Nous ne nous laisseront nullement distraire par ces bruits stridents. La vie est une impitoyable lutte de classes: les riches s’accrochent à leurs privilèges et les pauvres cherchent les moyens de sortir du merdier.



Sans tomber dans un moralisme excessif, nous appelons vivement la rupture: la culture de la transparence dans le cadre d’un code déontologique digne de respect doit induire ipso facto l’instauration d’une démocratie d’excellence. Pour éviter à la démocratie malienne balbutiante de sombrer piteusement dans une oligarchie de la canaillerie, il y a lieu de tordre le cou à la fourberie de la classe politique. La vertu doit être la probité des riches. Les hommes politiques doivent être les porteurs d’une éthique. Vive l’honnêteté, les politiciens honnêtes aussi pour que vive le Mali d’une démocratie exemplaire.


July 24, 2011

Fatogoma Mohamed ouattara
Orange, New Jersey
USA
Fouattara2@comcast.net
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www.ouattaradonzo.com

Wednesday, July 13, 2011

Lettre ouverte au Président de la République du Mali.


De la complicité coupable à la chienlit fatale


A quelques encablures de élections présidentielles et législatives (10 petits mois environ), la classe politique malienne, entrée dans une frénésie digne de l’hystérie, se crêpe les chignons eu égard à la future consultation référendaire et le choix “cornélien” entre RAVEC et RACE. Si la sagesse ne prévaut pas, ce débat risque de s’enliser tragiquement dans les méandres de la dispute, de la division énergiques et dichotomiques, des déchirures douloureuses, de la rancoeur et de la haine tenaces. Si les héros du tragédien Pierre Corneille posaient le primat du devoir sur tout sentiment, quelle attitude raisonnée et raisonnable notre chef suprême adopterait-il?
Tel le pauvre d’Esope de la Fontaine, nous nous jettons aux pieds de votre grandeur et de votre magnanimité, et nous faisant entendre du mieux que nous pouvons, nous demandons pour toute grâce que vous sursoyez de quelques moments la consultation référendaire de diversion à laquelle vous tenez telle la prunelle de vos yeux et laisser votre successeur s’en charger s’il l’estime d’une utilité probante. Est ce vos nombreux conseillers tapis à l’ombre qui vous dictent cet exutoire qui s’apparente à une fausse sortie? Cette diversion référendaire est une insulte grave à la douleur existentielle du peuple malien. Vous avez oublié de nous donner l’ardoise salée de votre referendum. Après le gâchis financier du Cinquantenaire, allez vous une fois de plus jeter dans les toilettes nos maigres pécules et tirer la chasse d’eau? Les maliens ont d’autres priorités plus nobles qu’une consultation référendaire: l’emploi, la santé, le panier de la ménagère, le logement, l’école, la sécurité sur l’étendue du territoire national, la répartition équitable des revenus, la justice, la lutte contre la corruption, excusez du peu mon cher Président. Il vous aurait été plus sage d’écouter vos conseillers militaires qui vous auraient dicté la diversion militaire sur les combattants d’Aqmi au Nord-Mali. En bon stratège, bon teint, pendant vos deux mandatures, vous avez à ravir fait usage de la manipulation pour nous détourner de la corruption, qui a miné mortellement notre économie; pour obliger Minos, autant Scylla coupa les cheveux mortels de Nisus pour en faire cadeau à son amant, autant vous avez obligé vos sbires en favorisant la naissance d’une bourgeoisie bureaucratico-compradore; vous avez complaisamment donné libre cours à la chienlit dans l’administration publique. Votre gestion de la chose publique s’est pitoyablement déclinée en termes de justice à deux vitesses, l’impunité, le népotisme , le clientélisme. Suprême crime! Non content d’avoir échoué à sauver l’école malienne, agneau propitiatoire de votre gouvernance, des tréfonds abyssaux de la déchéance, ravi d’avoir laissé nos maigres ressources dans les mains des rapaces déprédatrices, vous voulez atteindre l’apothéose en laissant la confussion, la zizanie, le chaos comme héritage. Général Touré, permettez nous de pasticher cet autre général, Charles de Gaulle, à qui son premier ministre Georges Pompidou a attribué ces mots: ” La réforme, oui; la chienlit, non.”
Au regard du temps restant, monsieur le Président, est –il humainement possible de s’attaquer efficacement à ce vaste programme présenté par madame Cissé Mariame Kaïdama Sidibé et son gouvernement. Convenez humblement avec nous que la présentation de la politique générale de votre premier ministre et de son gouvernement manque de sérieux, frise le ridicule, la provocation et la raillerie piquante. Elle relève plus de la pochade, cette oeuvre littéraire écrite rapidement, dans l’improvisation, que de la réelle volonté de mener notre pays vers des avenirs radieux. “Quelle est la mission exacte que vous assignez à ce gouvernement de mission dans un tel laps de temps?” Ces propos chiraquiens lors de la campagne présidentielle de 1995 retentissent encore dans nos têtes:” la politique n’est pas seulement l’art du possible, il est des moments où elle devient l’art de rendre possible ce qui est nécessaire.” Monsieur le Président, est ce que l’évidente nécessité de votre scrutin référendaire se montre et se démontre? Pourquoi maintenant et pas avant? Dans quel dessein inavoué vous vous entêtez obsessionnellement à nous offrir ce cheval de troie? Dans la Côte d’Ivoire voisine, au bord de la lagune ébrié, on aurait parlé d’un “ Anango Plan”. Monsieur le Président, laissez la sagesse vous habiter, car la réalisation de ce grand dessein qui est le vôtre se fera dans la division. Au nom de votre amour pour ce pays de nos ancêtres, renoncez à ce referendum. Ce faisant vous éviteriez d’être un Enfer pour les autres. Monsieur le Président, vous oubliez que vous jouez là un coup de poker, car les fins de mandat ne sont guère favorables aux présidents sur le départ. Ceux qui étaient hier vos laudateurs les plus zélés, ceux qui étaient mûs par une fascination mystico-religieuse prêts à mourir en communion avec vous ne se feront pas prier pour vous lâcher. Et nous les récalcitrants invétérés ne manqueront pas de profiter de l’aubaine pour associer nos voix aux leurs pour briser votre rêve qui tient plus de l’irrationnel qu’une attitude pratique et réaliste. N’oubliez pas que c’est une proposition, nous la rejeterons victorieusement, et vous sortirez par la petite porte. Est ce que c’est cela que vous cherchez?
Monsieur le Président, le RAVEC ou le RACE? C’est la question languissante qui divise. Nous avions naîvement cru que le Ravec était une avancée notable sur le Race qui a été l’objet de bisbilles et de querelles de par le passé. Pourquoi cette volonté sibylline et insidieuse de s’engouffrer dans la même erreur? Etes vous de bon aloi ou de mauvais aloi? Peut on raisonnablement commettre la même erreur et s’attendre à des résultats différents? Si vous y mettiez du sien, monsieur le Président, les fichiers du RAVEC seraient fin prêts d’ici les élections. Si le recensement des maliens de Côte d’Ivoire pose problème, il n’ya qu’à faire une biffure sur eux pour cette fois ci. Le reste de la population malienne reste largement representative pour faire des élections transparentes, crédibles et propres. Dans le pire des scenari, engageons nous rationnellemment à la confection des bâtonnets pour le “kala fili” ou le vote à main levée dans un scrutin uninominal majoritaire à un seul tour. Et cette solution ironique et obsolète au 21 ème siècle nous paraît cependant moins dispendieuse que votre referendum.
Les livres panégyriques écrits à votre gloire réelle ou supposée par vos épigones-affabulateurs, larbins et thuriféraires de tout poils nous tombent des mains sous l’effet certain de la déception. Le dernier en date fut Seydou Traoré, ancien ministre de l’Agriculture, qui a omis de nous parler de la crise acridienne sous son magistère, de l’initiative riz de Modibo Sidibé; il a peiné à nous expliquer la chèreté de nos produits alimentaires de premières nécessités. Le ridicule a voulu que ceux qui traînent des casseroles bruyantes et qui ont été complices du bilan bien mitigé de votre gouvernance se mettent à défendre votre bilan avec des plaidoiries petitement charpentées et argumentées. Est-il un secret de dire que l’étoile étincellante du héros sauveur d’un certain mars 1991 s’est étiolée dans les dédales de l’approximation, de l’à peu près et de l’improvisation stérile?
Dans un Mali où l’espoir est aux abois et à l’étroit, vous voulez amener le peu de maliens qui se bercent encore d’espérance à errer dans les détours d’un dédale infernal de révision constitutionnelle inappropriée. Vous nous faites penser à Dédale, ce personnage ingénieux, célèbre de la mythologie grecque qui enferma le Minotaure. Ne vous illusionnez pas, monsieur le Président, le peuple malien sera rétif à toute tentative visant à vouloir l’enchaîner et l’empêcher de fuir l’enfer que vous voudriez lui offrir. Il vous en faudra plus pour nous cabrer. Inspirez vous de ce qui s’est passé au Sénégal de Abdoulaye Wade quand ce nonagénaire autocrate a fait brandir son comique “ ticket présidentiel”. Cette tentative tragique inopérante de Wade devrait vous servir plutôt de fil d’Ariane. Notre Président adoré d’hier, restez sourd aux sirènes tentatrices de vos conseillers, spécialistes de l’omerta et de la cachoterie, car ils ne sont pas du nombre de vos alliés. Ou bien, l’exercice du pouvoir vous a-t-il saoûlé? Depuis l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid en Tunisie, rien ne sera plus comme avant. Ceux qui se croyaient des timoniers, des baobabs indéboulonnables ont volé trop haut, tel Icare, et se sont faits brûler les ailes en cire par l’incadescence du soleil. La rue n’est plus maniable et corvéable à souhaits. Monsieur le Président, avalez votre nombrilisme, votre mégalomanie et ressaisissez vous pendant qu’il est encore temps. Vous ne méritez pas une fin tragique à l’instar des Ben Ali, Moubarrack,…eu égard à votre sacrifice suprême d’un certain mars 1991 que nous sommes loin d’ oublier. Il tiendrait de l’injustice de l’histoire que nous chantions: “ vive le Président, à bas le Président”. Tel un chienlit du Carnaval de Paris, une honteuse et brusque réculade vous obligerait à renverser tous ceux qui se trouverait par mégarde derrière vous. Vous n’avez pas besoin de cette posture de défaite. Enterrez votre projet referendaire qui est un véritable casus belli qui risquerait de vous jouer un très sale tour. Gorgui de la porte d’à côté a bien compris la leçon, puisse-t-il vous être une égérie.
Monsieur le Président, le choix est vôtre: l’intérêt national ou la passion secrète qui vous anime. Alain disait: “ la grandeur de l’homme est grande en ceci qu’il se sait misérable.”
A bon entendeur salut!

Fatogoma Mohamed ouattara
Fouattara2@comcast.net
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