Tuesday, August 31, 2010

Vers des dynasties politiques en Afrique?

(Version revue et corrigée a la date du 31 Aoùt 2010)
 


Pendant que les autocraties et dynasties semblent être le souvenir d'un passé douloureux pour l'Europe, notre chère Afrique semble régresser tristement dans le domaine démocratique après les ébauches du début des années '90. Cette évolution du continent africain nous attriste tragiquement . Le destin de l'Afrique ne saurait être une tragédie permanente, loin s'en faut . Il appartient à l'Afrique de forger son destin comme les autres peuples de l'histoire ont su le faire avec leurs propres moyens:au prix du refus , de la révolte et du sang qui aurait servi à écrire les plus belles pages de l'histoire de ces peuples. Aucun progrès social, aucune avancée démocratique ne saurait être le résultat d’une génération spontanée.
Le continent africain a souffert pendant de longues années de la gestion catastrophique des autocrates ad vitam aeternam, avec une certaine passivité masochiste. Serait-il encore prêt d'assister les bras croisés à l'avénement de nouvelles dynasties politiques? Ne devons nous pas avoir honte de nous mêmes en prenant les allures d'ours de cirque? Arrêtons d'accabler les autres pour nos malheurs. Le reste du monde est compassionnant pour nous, et la compassion n'engendre jamais le respect de l'autre. Nous sommes les artisans de notre destin. Machiavel ne nous a-t-il pas enseigné que les événements assènent les coups les plus efficaces quand la capacité de réagir faillit ? A ce moment précis de l'évolution de notre continent, le rôle de l'intelligentsia n'est pas des moindres. Il est à l'image de ce que les Didérot, d'Alembert, Montesquieu.......auraient été pour la révolution française qui somme toute demeure une référence universelle. Nous serons tous coupables devant ce lugubre tableau politique de notre continent. Un véritable travail d'information, de formation, de conscientisation des masses populaires s'impose. Si chaque intellectuel africain jouait sa partition en travaillant à former les masses et en se formant , notre combat pour une Afrique libre, démocratique et prospère ne serait pas une chimère.
Dans notre souci de clarté discursive, donnons de succintes définitions d'autocratie et de dynastie :
" Une autocratie est un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, alors qualifié de pouvoir personnel et absolu. Etymologiquement, autocratie signifie " qui tire son pouvoir (cratie) de lui-même (auto) ". L'autocratie est donc un pouvoir qui n'a d'autre justification et légitimité que lui-même ."
"Dynastie, qui vient du grec dunasteia, succession de souverains qui ont une même famille. Succession de personnes célèbres d'une même famille."
Après trente-huit ( 38 ) ans de pouvoir autocratique, " Papa" Etienne Gnassingbé Eyadéma tire sa révérence à la suite d'une crise cardiaque fatale. Nous avons tels des naïfs cru que le rideau venait de se tirer sur une page de l'histoire de ce peuple togolais qui avait tant souffert de l'unanismisme, du corset idéologique dans lequel Eyadéma l'avait volontairement fourré. Avec la pateline complicité et bénédiction des caciques, des courtisans-profiteurs, de la junte militaro-politique du pouvoir défunt, des anciens dignitaires de tout poils qui n'avaient d'intérêts que les leurs, le lit fut royalement fait pour la succession dynastique du pouvoir au grand damn de l'opposition togolaise qui somme toute mérite respect et admiration. La démocratie africaine a ainsi reçu un soufflet , les démocrates et aussi le Togo. Nous avons in petto, souhaité que le Togo de Faure Eyadéma ne soit pas un exemple -modèle. Mais hélas, l'histoire de nos peuples d'Afrique continuera à balbutier encore, ce fut le tour du Gabon avec des variances. En somme, c'est le même schéma classique: après la mort du président-autocrate, le fils lui succède par le biais constitutionnnel ou anti-constitutionnel au mépris du peuple .

Après le Togo, le Gabon, va -t-on assister à l'ébauche de nouvelles dynasties politiques après le temps des autocrates?
"L'histoire est une galérie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies " disait Alexis de Toqueville qui aimait les formules. Au vu de la donne politique d'ensemble, il y'a tout lieu de craindre que l'épidémie ne se repande. Il y'a eu le cas togolais, après les condamnations des uns et des autres, Faure Eyadéma se la coule douce . Le cas gabonais resembla à coup sur au schéma précédent. Et d'autres suivront si rien n'est fait .
Abdoulaye Wade, accusé d’avoir fait du Sénégal sa chasse gardée, use de tous les traquenards d’Ulysse possibles pour passer le relai à son fils Karim Wade. Les speculations sur les intentions réelles ou supposées de faire de son fils son successeur sont au centre du débat politique sénégalais. Le vaillant peuple du Sénégal est aux aguets.

En Libye, Mouammar Kadhafi ,au pouvoir dépuis 1969, qui n’est pas à ses premières frasques, essaie depuis bien longtemps de préparer le fauteuil de la succession pour son fils Seif El Islam qui est un habitué des arcanes de la politique libyenne.

En Egypte, Muhammed Osni Moubarak au pouvoir depuis bientôt 30 ans, prépare son fils Gamal , selon la vox populis égyptienne, à lui succeder.

Le scenario malien

Après près de vingt trois( 23) ans de règne, Le Président Général Traoré fut balayé par une révolution populaire, le 26 mars 1991. Condamné à mort en Février 1993 pour crime de sang mais pas executé avec l’onction de Konaré. Puis condamné à la peine capitale en 1999 pour crime économique, il fut élargi et mène aujourd’hui une vie tranquille. Certains de ses compagnons des heures de gloire dont Abraham Sissoko “Ramos”, frère de Mariam Traoré, Sékou Ly…. furent graciés.

Dépuis les douloureux événements de mars 1991, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts. La démocratie arrive et sème sur son passage un grain de zizanie dans notre paysage politique. Les partis politiques poussent et en une nuit on devient politicien comme un champignon. Comble de l’ironie, ce sont les épigones et les fils de l’ancien dictateur qui font infraction dans l’arène politique du Mali. Certains diront que les disciples et héritiers biologiques de l’ancien bourreau de Bamako ont le droit constitutionnel de créer leur partis politiques. Nous rappellons que la démocratie malienne ne fut pas décrétée mais fut acquise de hautes luttes, donc elle contient de fortes charges émotionnelles sur le plan psycho-sociologiques. Le peuple malien n’est pas court de mémoire. Les plaies d’hier sont encore béatement ouvertes et ont besoin de temps suffisant avant d’être cautérisées, soignées, bandées et guerries. Les blessures de nos coeurs sont aussi souffreteuses que celles de nos esprits. Le régime dictatorial du Général Traoré a causé tant de souffrance pénible, d’affliction profonde que la présence de ses fils et de tous ceux qui lui sont apparentés sur l’échiquier politique malien rouvre les plaies faite par lui. L’oubli de nos peines naîtra de l’oubli de ceux qui nous ont oppressés, qui nous ont fait perdre nos rêves. Ceux-là qui ont bu la monstruosité, le mépris le plus vil vis à vis des maliens et de leur avenir, le cynisme et la désinvolture les plus révoltants ont-ils aujourd’hui les moyens de nous montrer et de nous démontrer qu’ils ont une conscience asceptisée? Qui pardonne aisément invite à l’offenser. Et le malien d’aujourd’hui n’est pas prêt à subir une nouvelle incartade. Donc, chers héritiers présomptifs, si le Général déchu vous a mis sur son testament politique, le peuple malien s’y oppose de toute sa force. Sur le forum de discussion de malilink Cheick Bougadary , a affirmé qu’il est ouvert aux critiques. …et aux suggestions. Nous ne voulons pas l’offenser, il n’y a que la vérité qui offense. Il n’y a point d’injure plus sensible que quand nous nous sentons plus coupables des fautes commises par nous-mêmes ou par nos parents. Si vous aimez le Mali autant que vous le dites, pourqoui n’avez vous pas commis un parricide devant les dérapages de votre autocrate de père pour le sauver? Brutus l’a fait avant vous. D’où vous vient cette envie soudaine de haut justicier? Ou bien serait-on tenté de dire que l’oiseau de Minerve prend son envol à la tombée de la nuit?

A mon goût, la création du CARE(Convergence Africaine pour le Renouveau) peine à se justifier. En lieu et place de parti politique, il aurait été plus sage, d’en faire une oeuvre caritative. Ne peut-on pas servir son pays à tous les niveaux si on a réellement la fibre patriotique? Le sigle CARE est un véritable lapsus calami. Vu sous un angle purement psychanalytique, le vocable CARE apparaît comme un phénomène , un acte manqué. Sigmund Freud aurait dit que tout lapsus trouve son explication dans une source en dehors du discours et que l’élément perturbateur est l’expression d’une idée inconsciente qui, analysée de façon approfondie, apparaît dans la conscience. Sans être ironique, nous dirons que la tendance naturelle des fondateurs de ce parti aurait pu être portée sur les oeuvres caritatives. CARE (un acronyme en Anglais)ne veut-il pas dire ceci dans la langue de William Shakespeare : prendre soin de? En prenant soin de ceux qui sont dans le besoin , vous feriez oeuvre utile. Messieurs Traore fils, à nos yeux, vous manquez cruellement de crédibilité. Vous voulez venir en politique par opportunisme. Si ce n’est pas de l’opportunisme, dites nous ce que c’est ? Vous dites ceci: “Aucun système de gouvernance ne peut ou ne doit se perpétuer sans le consentement des administrés. Oui, le peuple blasé et désabusé du Mali dit non à une dynastie des Traoré. Nous n’avons pas aujourd’hui besoin de sang de martyrs versé pour refuser ou appeler le changement. Nous avons besoin de bâtir notre pays avec d’autres armes plus efficaces et convaincantes: la vérité et le refus. Refus d’accepter le statu-quo. Refus d’accepter l’inacceptable. La vérité ne saurait être un danger si nous acceptons de combattre à l'unisson le mensonge pour le seul salut de notre pays. La vérité est au mensonge ce que fut l'incadescence du soleil pour Icare. Tel l'âne de Buridan qui mourut entre la paille et l'eau faute d'avoir choisi , accepterons nous de mourir en refusant de choisir entre la vérité et le mensonge, nos intérêts personnels et l'intérêt supérieur de la grande nation malienne ? La réponse est assurément non , les maliens vivront et le Maliba survivra . Comme dans la " Divine Comédie " l'histoire de notre pays finira par la contemplation des étoiles , symboles de l'espoir et de l'espérance .
La carte démocratique de l'Afrique ne peut se parfaire sans un certain nombre de préalabes:

-La rédefinition du rôle de l'armée dans nos pays. Vu le niveau de dévéloppement de nos pays , il serait plus sage de supprimer nos armées dispendieuses qui tirent leur raison d'être dans leur obédience et allégeance aux dictateurs dont ils assurent la garde au mépris de la vie du peuple . Il n'est un secret pour personne que le rôle de l'armée en Afrique est loin d'être neutre. Celle qu'on appelle pompeusement la "Grande Muette" fait et défait le jeu politique. Etant hautement politisée , elle est dans nos pays la dernière institution dans laquelle les dictateurs, les autocrates et dictateurs se refugient face aux crises de mauvaises gouvernances et les crises de gestion de succession du pouvoir. Pourquoi ne pas allonger la liste des vingt-huit (28) pays indépendants du monde n'ayant pas d'armée en supprimant purement et simplement nos armées nationales.

La disqualification de tout militaire du jeu politique serait à notre sens une avancée notable. Le cas de la Mauritanie, véritable pied de nez à la démocratie, est une source d'inspiration et de réflexion profonde.
La disqualification des anciens dignitaires de tout régime autocratique, dynastique ou dictatorial: ceux –là qui sont restés dans l'appareil étatique avec les tyrans pour piller et massacrer leurs pays peuvent ils tourner casaque et devenir du coup crédibles ? Sonnons le glas de l'opportunisme politique. Qu'on arrête de faire de la politique une profession . Que les avides de pouvoir apprennent à se reconvertir. On peut servir son pays à tous les niveaux. La formation du citoyen lamda quant à la connaissance de la chose politique est l'une des conditions sine- qua -non du développement politique auquel nous aspirons. Le citoyen bien formé et informé devient une citadelle imprenable devant les vélléïtés d'achat de sa conscience. Il sait que dans le jeu démocratique, il compte, sa voix aussi. Il n'achètera plus le vent mais accordera son suffrage selon le projet de société qu'on lui propose.
La formation morale et civique de la classe politique: que la politique cesse d'être un tremplin pour assouvir des intérêts personnels et égoïstes. Que la politique soit restituée dans son acception originelle: celle de gérer les affaires du pays. Seule doit prévaloir l'intérêt supérieur du pays.
Que tous les fils d'Afrique, soucieux de sa liberté, de son développement, de son progrès et du bonheur de nos peuples s'éveillent et participent au combat. Le rêve est permis.

Fatogoma Mohamed Ouattara
Orange, New Jersey
New Jersey , USA

fouattara2@comcast.net

www.ouattaradonzo.com
http://fouattara.blogspot.com

Sunday, August 29, 2010

L'exercice du pouvoir en Afrique: à la lisière de la pathologie?

L’exercice du pouvoir en Afrique: à la lisière de la pathologie ?
02/03/2010

Mr Fatogoma Mohamed Ouattara, New Jersey, USA
L’histoire vient une fois de plus de balbutier dans l’Afrique continentale. Le Niger de Mamadou Tanja se trouve en être le théatre. Après son refus obsessionnel à quitter le pouvoir , l’armée nigérienne , que nous applaudissons des deux mains, telle dans une vénerie, a chassé « l’indispensable » dictateur du pouvoir.
Par délà la satisfaction collective de tous ceux d’entre nous, apôtres de la démocratie republicaine, qui avions vilipendé l’attitude narcissique, le manque de mesure et du sens de la réalité de Tanja, c’est toute notre capacité à refléchir sur la portée sémantique de la démocratie dépouillée de toute hypocrisie qui se trouve être interpellée. Au regard de la carte démocratique du continent africain, notre capacité à refuser la conception de l’exercice du pouvoir sous nos cieux se trouve également apostrophée.
Quand Jacques Chirac en février 1990 , maire de la ville de Paris disait sans état d’âme que la démocratie est un luxe pour l’Afrique, nous avons tous gesticulé car ayant reçu un cinglant soufflet. Lacérés dans nos chairs, nous sommes allés au plus profond de notre histoire pour y puiser des preuves tangibles de la pratique démocratique dans nos moeurs socio-politiques. Vingt ans après nos dirigeants politiques ont-ils été à même de donner une belle réplique à Jacques l’Africain? Débarrassons-nous de précautions oratoires et de toute rhétorique pour dire sans ambages ni fioritures que le tableau démocratique du continent n’est guère réluisant.
Ayons une certaine dose de courage pour affirmer que la quasi-totalité des pouvoirs africains sont pires en répression, en confiscation de liberté d’expression, de la presse, en terreur policière que le plus vil des régimes staliniens. Y’a –t-il un autre vocable que celui de tyrans, d’anti-démocrates pour nommer les Tanja , Gbagbo, Compaoré, Mbiya, Deby, Kaddafi, Ben Ali, Moubarrak, la liste est non limitative. Leurs dénominateurs communs : la défense de leurs intérets , ceux de leurs familles et d’une camarilla les entourant ; le tripatouillage constitutionnel pour rester au pouvoir advitam aeternam, la défense complaisante de la corruption, du copinage, du népotisme.....
Ce faisant ils annihilent toute assise démocratique et du coup tout effort de développement au mépris du bonheur de leurs peuples. Nous crions notre rage et notre indignation : ça suffit comme ça ! Nous appellons urgemment de toutes nos forces l’âge d’or de la démocratie africaine. A bas les autocraties, les monarchies , les dictatures, les dynasties et oligarchies politiques. Toute démocratie, digne de ce nom, s’élabore dans la matrice d’un Etat de droit qui en appelle à la liberté d’expression, de presse, d’association, à la représentation, à la repartition équitable des revenus, à un contre-pouvoir et à des débats d’idées contradictoires. Les dictatures démocratiques dont souffre atrocement le continent constituent à ne pas en douter un frein pour le développement social , économique et politique.
La thématique de ce billet est de poser la relation entre le pouvoir et la pathologie mentale qui constitue un sujet de reflexion attachant d’une part, et d’autre part de nous interroger sur le rapport que les gouvernants africains ont avec le pouvoir. Toute une littérature foisonnante a germé dans la tête de bon nombre d’intellectuels qui ont pris leurs plumes et refléchi sur la vie de ceux –là qui ont l’immense responsabilité de nous gouverner. Notons pêle-mêle Blaise Pascal : « Dans le discours sur la condition des Grands », David Owen dans : « Sickness and Power »(traduisez par Maladie du pouvoir), Sébastian Dieguez, neurologue suisse dans « Caligula, entre omnipotence et décadence » , J. Davidson dans : « Syndrome d’hubris », Pierre Accoce et Pierre Rentchnick dans : « Ces malades qui nous gouvernent ». Je n’ai nullement l’outrécuidance de vouloir traiter ce sujet de façon achevée , ils ont su le faire à ravir. Cependant , la relation des gouvernants africains d’avec le pouvoir sera ma préoccupation.
Qu’on veuille gentillement me laisser me parer du plumage de Chérif Haidara de Chicago puis après me l’accommoder en disant ceci : « Depuis Tacitus, la volonté de gouverner ses semblables a toujours illuminé les coeurs mieux que n’importe quelle passion ». ‘In : Les politiciens et la politique ‘. Cette vérité d’Ukase que cet as de la belle plume nous assène du haut de sa cathèdre semble étrangement valable sous tous les cieux. Du désir de gouverner à la passion , au délire et la demesure il n’y a qu’une infime ligne facilement franchissable. D’ailleurs , toute passion ne serait elle pas à l’antipode de la raison, du bon sens?
Comment expliquer sainement aujourd’hui que « l’Afrique des fiers guerriers dans les savanes ancestrales, l’Afrique que chante ma grand mère au bord de son fleuve lointain», qui avait une conception raisonnée, altruiste et humaine de l’exercice du pouvoir ait brusquement basculé dans la phase bestiale, psycho-maniaco-dépressive et hystériforme du pouvoir ? Tous les hommes étant semblables et répondant aux mêmes mécanismes psychiques , il ne saurait tenir de la prétention frénétique que de poser cette vaste question qui me taraude la tête : Les chefs d’Etat africains seraient –ils de grands malades mentaux, des psychopathes ? Ou mieux, les chefs d’Etat africains ne souffriraient-ils pas du syndrome d’hubris. Le syndrome d’hubris ? Il est la maladie du pouvoir se caractérisant par : « la perte du sens des réalités , intolérance à la contradiction, actions à l’emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir : tels sont quelques-uns des symptomes d’une maladie mentale recemment repertoriée qui se développereait durant l’exercice du pouvoir ».
L’exercice du pouvoir a t-il le don d’ inoculer un agent pathogène dans le corps des chefs d’Etat africains ? Pourquoi l’ivresse du pouvoir leur fait elle perdre la raison ? Existe-t-il une griserie du pouvoir qui aurait le don d’avarier l’imposant flegme de la raison des Chefs d’Etat ? Ou seraient –ils entourés par des griots de mauvaise foi qui ne leur disent pas la vérité? La détention du pouvoir , ce privilège de facto à exercer une certaine autorité sur les autres, engendrerait-elle une anomalie, une déviation , une corruption de la raison chez nos dirigeants ? Des questions certes difficiles mais qui en appellent d’autres sous-jacentes n’étant pas de nature à nous rendre l’entreprise facile. Mais à y réflechir profondement, on s’enlise inconsciemment dans un enchevêtrement de labyrinthes pour se trouver au carrefour subtil des énoncés disciplinaires que sont la politique et la psychiatrie.
Quand on scrute un tant soit peu la carte du continent africain , on ne peut s’empêcher d’avoir froid au dos. Devant la désolation des peuples en Afrique, les Chefs semblent n’avoir qu’un seul programme : mourir au pouvoir au péril de leurs vies et au mépris de la misère ambiante et de la vie des autres. « La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison . » disait déjà Emmanuel Kant au XVIIIème siècle. Pourquoi alors s’étonner de l’attitude insensée de Tanja à rester sourd à toute voix de la raison quand on sait le triste sort reservé à son prédecesseur Ibrahim Barré Maïnassara ? « IBM » comme on l’appelait affectueusement, a déclanché un putch contre Mahamane Ousmane, l’un des rares présidents à être élu sans fraudes, s’est installé au pouvoir par la force après avoir promis ne pas se présenter. Une mobilisation monstre de la société civile s’en est suivie. La repression s’est installée. Il fut abattu, déchiquetté en lambeaux lorsqu’il tentait de prendre la poudre d’escampette. Et le sieur Tanja n’en a tiré aucun enseignement. Il est entrain de ronger son frein dans la prison d’une caserne non loin de Niamey. Ah ! L’ivresse du pouvoir quand tu nous tiens !
Comment comprendre l’intransigeance de Koudou Laurent Gbagbo à s’accrocher obsessionnellement au pouvoir après tant de reports de la date des élections en Côte d’Ivoire pendant que le pays est au bord du chaos? La réponse se trouverait soit dans sa personnalité perverse et sadique ou dans cette sentence que Lord Acton , touché certainement par Polymnie, la muse de la poésie lyrique avait laissé choir ceci : « Le pouvoir corrompt , le pouvoir absolu corrompt absolument.» . Cette maxime exprime mieux que n’importe quel discours l’irrépressible tentation des mortels à se laisser séduire par le pouvoir, son abus et sa soûlerie sans oublier leurs entourages faits de panégyristes-profiteurs. La matérialisation de leur idée de grandeur et d’omnipotence névrotiques passe par la politique qui est l’art de spolier les biens publics. Que nos gouvernants revoient leurs copies : ne pas mettre le pouvoir à leurs seuls profits mais au profit des gouvernés.
Comment encore comprendre la folie délirante de Robert Gabriel Mugabe face au pouvoir ? Les psychologues et psychiatres associés seront mieux indiqués pour offrir un élément de réponse à cette question à Morgan Swangirai et au peuple zimbabwéen. Les Paul Mbiya, Idris Déby Itno , Blaise Compaoré, Zine El Abidine Ben Ali, Mouammar Kaddafi, Abdoul Aziz Bouteflika, Hosni Moubarak qui sont l’incarnation type de la démence, ont fait de l’exercice du pouvoir des fétiches personnels.
Combien de chefs d’Etat africains ont été sommés par le peuple d’aller vadrouiller ? Hissène Habré est toujours en cavale. Aimé Henry Konan Bédié, chassé du pouvoir par Robert Gueï, a connu la motte et la basse-cour puis après s’envola avec femme et enfants dans l’indifférence générale pour Lomé. Après 22 mois d’exil en France , il rentre au pays en 2001 pour participer au Forum de reconciliation national. Amadou Ahijo , Jean Bedel Bokassa, Idi Amin Dada, Joseph Désiré Mobutu, tels de vulgaires filous ont pris l’escampe pour aller tristement mourir en exil loin des leurs et de leurs «crapauds des marais » (terminologie charmante empruntée à Dialla Konaté).
Combien sont morts au pouvoir ? Véritables autocrates doublés de mégalomanes schizophrènes se prenant pour Jupiter, Houphouët Boigny, Omar Bongo Odimba, Ahmed Sékou Touré, Lassana Conté, Gnassingbé Eyadema, ont échoué à transcender leurs personnalités narcissiques et ont tous mangé le pissenlits par la racine étant au pouvoir.
Combien ont passé le relais à leur fils? Joseph Kabila remplace son père Laurent Désiré Kabila en RDC avec l’onction de la hiérarchie militaire (histoire véritablement scabreuse), Ali Bongo au Gabon, Faure Eyadéma au Togo. Le triculent Kaddafi ne fait pas un mystère de son rêve de passer le relais à son fils Seif El Islam. Une maladive velleïté de passer le relais à leurs fils respectifs : Karim Wade et Gamal Moubarak effleure la tête d’ Abdoulaye Wade du Sénégal, Mohammed Hosni Salaam Moubarak d’ Egypte.
Devant ce tableau lugubre, le silence des intellectuels ne serait que l’expression d’une complicité coupable face à cette demence inacceptable vis à vis de l’exercice du pouvoir. Notre impassibilité d’intellectuels s’assimilerait à une non assistance à des peuples en danger de misère, de malnutrition , de manque d’éducation, de santé, de souffrance et de mort. Mettons nous ensemble pour mener une croisade contre cette compulsion morale à tendance sadique que nos tenants du pouvoir cultivent consciemment ou inconsciemment. Le despotisme a .....beau jeu lorsqu'il peut repondre aux peuples qui murmurent: c'est vous mêmes qui m'avez voulu.
En dépit des dispositifs institutionnels mis en place comme garde-fou pour éviter toute dérive du pouvoir, notre vigilance associée à notre capacité de refus impulsif à accepter les décisions politiques arbitraires, l’information et la formation des masses populaires demeurent le plus sûr des garants. La démocratie est un combat permanent contre tout abus de pouvoir et toutes les formes de déviances que l’exercice du pouvoir peut emprunter. La méfiance, la capacité de refus des décisions politiques insensées, les contradictions et oppositions en guise de contre-pouvoir du peuple s’avèrent être la plus efficace des cautions. « Tout peuple qui s’endort en liberté se reveille en servitude. » disait Alain dans « le politique ». La finalité de notre combat est de briser définitivement le cadre picaresque dans lequel s’exerce le pouvoir africain en en chassant les voleurs et les aventuriers.
Chez nous en Afrique, l’aversion systématique pour les règles démocratiques dans des Etats de droit est frappée par le sceau révoltant de la pathologie. Si elle ne l’est pas , pourquoi leur est –il d’une souffrance indicible de mettre le pouvoir au service du patriotisme, de l’amour, de la probité, de l’intégrité et du salut du peuple? Les règles d’accession, d’exercice et de transmission du pouvoir des gouvernants doivent être des dogmes sacro-saints inviolables. Pourquoi en Afrique le passage du relais s’apparenterait-il aux douze travaux d’Hercule ? Il a fallu à Hercule dix années pour terminer ses travaux , combien en faudrait-il à nos gouverants pour réaliser que le pouvoir s’aquiert et se transmet , qu’il ne saurait être la chasse gardée de quiconque fut –il éclairé ou dément.
La détention du pouvoir et le passage de relais en beauté par des esprits éclairés et vertueux comme Nelson Mendela, Alpha Omar Konaré, Amadou T Touré, Léopold Sédar Senghor, Abdoul Diouf, John. Jerry Rawlings, John Agyekum Kufuor, Mathieu Kérékou........restent des images fortes gravées dans nos mémoires et qui constituent les notes de consolation et d’espoir ; et nous font comprendre curieusement que tous les pouvoirs ne sont pas forcément abusifs, corrupteurs, déraisonnés et tyranniques.
Une contribution de Mr Fatogoma Mohamed Ouattara
Orange , New jersey
USA
Fouattara2@comcast.net

Thursday, August 19, 2010

De l'hiver au printemps politique au Mali

La médiocrité dans la gestion de notre pays a engendé un populisme d'un goût fade et rebutant dont le Prince du jour en a tiré les dividendes auprès d'une frange de la population engluée dans la brume. Du fait de la démocratie consensuelle- véritable exception malienne-la vie politique au Mali a connu une hibernation semblable à celle de la Tchécoslavaquie des années '60. La gouvernance cafouille, la démocratie s'empêtre.

Est-il acceptable que la gouvernance actuelle défaille à résoudre le problème de la corruption qui est un véritable frein au developpement de notre pays? Est-il admissible que la classe politique de l'opposition donne un blanc-seing devant le gaspillage de nos déniers publics? Comment comprendre la collusion des politiques devant l'injustice de la justice avec son corollaire d'abus de pouvoir, de repression des droits et des méthodes directives édulcorées? Comment comprendre la diplomatie du silence de notre pays tant à l'intérieur qu'à l'extérieur? Vivement un dégel politique synonyme d'un printemps de Bamako qui serait une tentative vigoureuse à tordre le cou à cette démocratie de l'hypocrisie dont on nous a gavés. Dans cette grisaille, le Doctor Mariko pour qui l'expression "opposant politique" semble être fait, apparaît comme une embellie doublée d'un emblème. Faisant siennes les reflexions de Brutus: "Ce n'est pas que j'aimasse moins César mais j'aimais Rome davantage". Le Mali d'abord, Mariko s'est montré indigne de délier les souliers du Prince et de se prosterner devant lui. Il s'est rendu compte de l'urgence d'une remise en cause totale d'un système de nomenklatura animé cyniquement par les mêmes clans , lobbystes, francs-maçons et opportunistes de tous poils depuis 1968. Il s'est fait l'echo de la douloureuse prise de conscience de la libération d'un embastillement certain et la volonté réelle de bâtir un MALI nouveau . Ce changement s'impose à l'évidence, à la raison et à l'exigence historique. La nécessité absolue de bâtir un état-modèle basé sur la vérité, la liberté et l'équité.

Autant il relève de la gageure que de parler de soi même, autant il paraît difficile l'entreprise qui consiste à vouloir objectivement dépeindre un homme politique.

Ce n'est pas Oumar Mariko, en tant qu'être humain avec ses grandeurs et ses misères , qui est au centre de nos préoccupations, mais l'homme en tant qu'animal politique. Comme tout le monde, l'ange et le démon sont présents en lui. Comme mortel, il a trois caractères: celui qu'il a , celui qu'il montre, et celui qu'il croit avoir. Toute la vie est une affaire de choix. Et tout choix est un renoncement, une revolution. Comme lui, nous avons choisi de ne pas nous taire. Comme lui , nous avons choisi de ne pas cautionner le statu-quo, tout comme nous avons rejeté le statu ante d'hier. Jeter son dévolu sur Oumar Mariko, ce n'est pas mépriser les autres acteurs de la vie politique malienne dont la morosité est aux limites du tolérable, c'est souhaiter le changement de la sombre et triste condition des maliens, c'est souhaiter leur bonheur.



Sans vouloir offenser qui que ce soit, il ne serait pas exageré de soutenir que Omar Mariko parait être l'esprit le plus beau dans l'opacité parfaite du landerneau politique malien. L'homme a une conviction : il croit absolument à un Mali meilleur. Il a des raisons et des arguments qui portent sa conviction comme disait la Bruyère. Il n'a jamais fait mystère de son aversion systématique pour le néocolonialisme. Il a mené un combat incessant contre les privatisations sauvages de nos enterprises. La santé et l'éducation du peuple se trouvent engoncées au centre de son combat social.

Il est un homme de vérité: il n'a pas la langue dans la poche. Il ne s'embarrasse pas de circonlocution et de rhétorique politicienne pour stigmatiser la mauvaise gouvernance et d'autres fléaux qui minent mortellement notre pays. Souvenons-nous de son combat épique en compagnie du Parena ayant astreint le pouvoir en place à un exercice inhabituel de transparence qui a consisté à reconnaître le droit de savoir du peuple sur la gestion des affaires lorsqu'il s'est agi de nous éclairer sur l'utilisation de la manne générée de la vente de la Sotelma-BIM.

Le député de Kolondiéba, Don Quichotte de notre temps, redresseur des torts a interpellé maître Abdoul Wahab Berthé sur le dossier des partants volontaires à la retraite.(310 milliards de francs déboursés par la Banque mondiale pour le programme de départ volontaire à la retraite). La Banque Mondiale a donné aux fonctionnaires du Sénégal 14millions, du Burkina 10millions et du Mali 4millions? (pourquoi?)

La flamme et l'enthousiasme de son passé de militantisme estudiantin aurait certes laissé des traces indélébiles sur l'homme ."….. toute opposition que je suis, je suis effectivement provisoire. Pas pour être un complément d'effectif mais pour prendre le pouvoir et l'exercer. Nous sommes, en tout cas au niveau du parti Sadi, résolument engagés dans le combat pour développer notre parti, pour organiser notre parti, le structurer davantage et prendre le pouvoir en 2012. Ça c'est l'objectif stratégique immédiat pour nous." Dixit Mariko

Sa particularité réside dans son audace. Il n'a pas daigné jouer à la Farce de Maître Pathelin à laquelle les autres ont été conviés, au nom de la démocratie de l'hypocrisie. Le Prince jouit d'une liberté de manoeuvre totale dans l'exercice de sa profession.

Les discours politiques de ce nouveau champion des causes nobles soulagent les coeurs, contentent et donnent l'espoir et l'espérance à ceux –là qui les écoutent dans un Mali dont l'avenir tient de l'incertitude. Sa grandeur d'âme, la fougue de son génie, la vivacité de son éloquence, sa haine viscérale pour l'injustice, son combat permanent pour la cause des pauvres et des démunis ne manqent pas de faire de lui la peinture achevée de l'opposant emblématique du Mali actuel.

Un vrai patriote , trouverait toujours quelque chose pour quoi il accepterait de souffrir: sa patrie. Ses camarades de combat d'hier, déçus et mus en oiseaux politiques migrateurs, et transhumants trouveront à redire sur son compte. Qu'il se soulage en pensant à ces propos d'Oscar Wilde: "De nos jours, tous les grands hommes ont leurs disciples et c'est toujours Judas qui rédige la biographie". Dans le Mali où tous les coups sont permis pour faire du mensonge et de la médisance une philosophie de la vie, Mariko peut paraître aux yeux des fourbes , des calominiateurs et des conspirateurs qui ne délient la langue que pour la fabulation et l'intérêt, comme un être marginal, un aigri et un arriviste. Qu'il les laisse lui jeter des pierres et des boulets rouges. Ces tas de pierres amoncelés constitueront à coup sûr le socle de son piédestal qui s'érigera un jour certain aux pieds de la colline de Koulouba. La réalité est que la politique est un art et il nous donne un avant-goût de cet art attesté dont il maîtrise à ravir les mécanismes. Il n'a cure des cirques médiatiques archestrés au profit des personnes de richissimes dinausaures et mastodontes, qui ont longtemps saccagé nos déniers publics. Avec le langage qui est le sien et la harpe et la lyre qu'il utilise pour nous announcer les charmes et les beautés du Mali de nos rêves, il ne manque pas de nous séduire. D'ici les échéances de 2012, il ne dérogera pas d'ajouter à sa lyre d'autres cordes d'airain.

Avant d'aller en expédition, les croisés n'oubliaient pas de prendre le soin de faire bénir leurs armes et leurs drapeaux. Les maliens avides de démocratie, de changement et de progrès n'oublieront pas d'accorder leur onction à Oumar Mariko . Ne mène –t-il pas une croisade au propre et au figuré dans le combat politique quotidien qui est le sien? Son offensive vise à aiguiller l'opinion publique dans le cadre de son combat social.

Une hirondelle ou une fleur ne fait guère le printemps. Nous osons esperer que ceux des politiques qui étaient frappés de laryngite et de mutisme chroniques et qui voudraient se détacher des serments de fidélité à l'endroit du Prince s'en inspireront. Ne vaudrait il pas d'être plusieurs sur une bonne affaire que d'être seul sur la mauvaise? Le combat pour un Mali meilleur tient d'une tâche herculéenne. Il se décline en terme de conviction, de courage et d'audace. " On amène les gens courageux à une action en la leur exposant plus périlleuse qu'elle n'est." disait philosophiquement Friedrich Nietzsche. Oui, les dinosaures, les mastodontes , les panégyristes-prébendiers, les bourgeois bureaucratico-militaro-compradores qui se sont greffés au pouvoir ne se laisseront pas faire. Au nom de la lutte des classes, ils iront puiser au plus profond d'eux -mêmes , le venin nécessaire pour se défendre et défendre le statu-quo.

Nous souhaitons vivement une saine émulation sur la scène politique malienne pour que d'autres talents et mérites se conjuguent pour repondre à l'angoisse existentielle de notre jeunesse désemparée qui n'a nullement besoin de s'immoler au feu , ou de s'immoler à la mer dans les enclaves espagnoles de Ceuta et de Melilla, ou dans l'enfer du désert saharien pour que devienne une réalité le printemps politique au Mali. Nous croyons foncièrement à la force des idées nouvelles et plurielles, annonciatrices d'un Mali nouveau où la politique se fera autrement : tout simplement avec un visage plus humain.

De méchantes gens verront dans cette prose une espèce de ballade, d'hymne en l'honneur du Dr Mariko. Loin s'en faut. Nous avons avec Mariko ceci de commun : notre amour de la patrie, notre désir de changement. C'est lui devoir une fière chandelle. Nous serons prêts à agiter l'encensoir devant ceux qui le mériteront, nous leur dresserons des autels aussi, à leur gloire réelle. Mais "Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire" disait La Fontaine. Cependant , qu'Oumar Mariko sache que le plus dur , ce n'est pas de devenir un célèbre justicier, mais de le rester. Au yeux de ceux-là qui savent lire entre les lignes de l'histoire politique de notre continent, il y'a lieu d'être circonspect à l'endroit des opposants politiques sous nos latitudes de calmes tropicaux. Laurent Gbagbo et Abdoulaye Wade en sont les parfaites illustrations. En cas de dérapages, monsieur Mariko, nous cristalliserons nos énergies pour stigmatiser . Qui aime bien , châtie bien. A bon attendeur salut!!

Et vivement un printemps politique au Mali.



Fatogoma Mohamed ouattara

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