Wednesday, March 28, 2012

Le coup militaire au Mali: Ma part de vérité. (La conjuration et l’abjuration)

L’histoire vient de babutier une fois de plus dans l’Afrique au sud du sahara. Le Mali, vu de l’extérieur comme une démocratie exemplaire, est à la croisée des chemins. Sa démocratie qui était un véritable miroir aux alouettes n’était en fait qu’une démocratie de l’hypocrisie conjuguée à l’envi avec le règne du mensonge étatique triomphant. Je n’ai eu de cesse de dire qu’il tient de l’autoflagellation, de l’infatuation que de se targuer d’être porteur d’une démocratie exemplaire alors que la farce politique ne faisait plus sourire le bas peuple malien en souffrance dont le drame existentiel allait crescendo au fil des jours. Une démocratie en a caché une autre. La présence de l’ex Président Touré( qu’on veuille désormais s’habituer à ce vocable) à la tête de l’Etat malien s’apparentait à une véritable aberration. ATT avait traîné le Mali dans le tréfonds de l’abîme, tous les clignontants étaient au rouge. Tous les jours que Dieu faisait en rajoutait à la grande douleur des maliens. Les conditions objectives d’une révolution de palais ou d’une révolution sociale étaient là , patentes, offertes à l’appréciation de tout un chacun. On ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire.
Le vin est tiré, il faut le boire. Cette conjuration, bien qu’ayant surpris tous les observateurs avertis de la politique malienne, s’inscrivait dans la logique et la cohérence interne de la situation qu’était le mali pré-électoral. Ce putsch n’est pas un crime de lèse-démocratie à y regarder de très près. Après les abjurations, les incantations et prières demandant à l’Eternel de sauver le Mali des démons “militaires” , de ceux de la rebellion et de la division, il y’a lieu de prendre du recul et faire l’effort d’aller au fonds du problème pour analyser rigoureusement les causes réelles qui nous ont emmené en ce jour du 21 mars 2012. Je tiens à préciser que je suis de ceux là qui n’auraient pas souhaité un coup d’état militaire eu égard à ma conviction intime qui m’intime d’observer une circonspection à l’égard de l’intrusion des militaires dans la vie politique. L’histoire nous a prouvé que la solution militaire n’a jamais été la panacée aux maux dont souffre les peuples au sud du sahara. Ce qui apparaît à l’évidence en revanche c’est que les conditions objectives d’une révolution populaire ou de palais étaient réunies tant le déséquilibre social, les injustices, les déceptions, les frustrations cristallisés au fil des 20 dernières années du Mali “ démocratique” avaient atteint leur paroxysme. La chute de TOURE n’est pas seulement la défaite d’un homme mais de toute une conception malienne de la démocratie. ATT a embarqué toute la classe politique malienne dans la regrettable aventure de la démocratie consensuelle qui fut une démocratie de la connivence autour de la corruption, du népotisme, du favoritisme, du clientélisme, leur corollaire et ……la chienlit. Le peuple fut le maître Aliboron de cette farce de mauvais goût.
Les problèmes du Mali démocratique ont leurs origines et explications dans la gestion désastreuse du pays par l’ADEMA de Alpha Oumar Konaré et de ses démembrements; ATT et son clan n’ont fait que perpétuer une hégémonie. Une camarilla en société avec une bourgeoisie militaro-administrativo-compradore, sûre de ses faits, a achevé de prendre cyniquement le Mali en otage. Ce qui a donné naissance à un Mali bi-céphale avec des maliens malhonnêtement riches et des maliens honnêtement pauvres. L’inégalité dans la repartition des biens a genéré une fracture sociale inacceptable et insoutenable. Le Mali était une poudrière latente qui n’attendait que l’étincelle salvatrice pour exploser. Si cette étincelle est tombée providentiellement sous la forme d’une conjuration, il y’a lieu de remercier le ciel. Quel crime les militaires ont-ils commis en profanant cette démocratie de cache-misère sur son autel? Pourquoi, au lieu d’intenter des procès d’antériorité à ces vaillants militaires, n’aurions nous pas l’honnêtete et le patriotisme nécessaires de les accompagner avec notre pâteline onction? Ce qui urge de faire aujourd’hui, si nous aimons le Mali comme le disons, c’est de tendre des mains amies et complices au Capitaine Sanogo et à ses compagnons pour l’émergence d’un MALI nouveau dépouillé de tous ses vautours et dépradateurs qui n’avaient d’intérêts que les leurs. Nous devons créer des conditions favorables de dialogues francs pour la constitution d’un gouvernement d’union nationale composé de technocrates compétents, de politiciens aguerris , probes et patriotes. Je fais confiance à la sagesse de ce peuple malien dont la capacité de resilience est forte, qui tel un roseau plie mais qui ne rompt pas. Nous saurons nous transcender, j’en suis sûr. Les militaires putschistes ont eu le mérite de provoquer une alternance. Pourquoi alors une conspiration contre eux ? Leur coup est l’expression de leur déception vis à vis d’ une hiérarchie militaire embourgeoisée engluée dans ses bureaux feutrés et douillets, embourbées dans des affaires interlopes de narco-trafic, de malversations, de clientélisme et de recrutements opaques. Leur cri de rage est l’expression de leur refus de voir les soldats de rang envoyés au mouroir du nord sans munitions. Leur prise de pouvoir “ non constitutionnelle” est la manifestation de leur refus devant une injustice sociale criarde et revoltante. Cette insubordination est enfin le refus d’accepter la perte de l’intégrité territoriale de notre pays menacé dangereusement devant l’avancée insolente des bandits armés du MLNA. Au lieu de mener des querelles de clocher autour du départ de la nouvelle junte, du retour de l’ordre constititonnel et de la tenue des élections présidentielles aux dates échues(ce qui est aujourd’hui une vue de l’esprit)nous gagnerions à nettoyer cette écurie d’Augias qu’ATT et son clan nous auraient leguée. Travaillons pour l’émergence d’un Mali nouveau excommunié de ses démons: tous ceux qui ont participé à la dérive du Mali par leur silence ou par leur complicité coupable à la gestion nébuleuse du pays par le système Touré. Commençons à faire table rase de ce passé démocratique pour en imaginer une autre qui repondra à nos aspirations et rêves d’un Mali de justice, d’égalité où chacun sera rémuneré selon ses mérites. Le véritable salut du Mali nouveau réside dans le changement de la classe politique qui resent un besoin plus qu’impérieux de prendre un véritable bain de pureté et de jouvence. Il n’y a qu’à faire confiance à cette jeunesse consciente qui a pris une juste mesure de ses responsabilités et qui n’aspire qu’à forger une société juste. L’exemplarité de notre démocratie ne saurait rimer avec la présence des analphabètes dans notre hémicycle, nous voulons de vértitables députés honnêtes et patriotes dotés de bagages intellectuels et de courage guerrier pour contrôler et s’opposer aux dérives gouvernementales. Les institutions de la république étaient malades à travers ceux là qui les animaient, il n’y a jamais eu de crise constitutionnelle majeure, pourquoi ceux qui se bousculent aujourd’hui aux portillons de koulouba ont-ils voté la loi pour la reforme constitutionnelle sachant que l’entêtement obsessionnel de Touré à aller à sa consultation “ referendaire-élection présidentielle” obéïssait à un désir sournois d’imposer un dauphin pour perpétuer une suprématie?
Il y’a lieu de clairement tracer les contours sémantiques des vocables-fétiches : démocratie, d’alternance , de changement, de constitutionalité et d’anti-constitutionalité qui ne sont pas des cache-sexe suffisants pour occulter la nudité et les insuffisances de la démocratie malienne. L’impérieuse nécessité de mettre ces mots dans leurs contextes pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce coup d’état militaire s’impose. Les condamnations de la CEDEAO, de l’UA, du Conseil de Sécurite des Nations Unies, des euro-américains ne sont que des cautères sur une jambe de bois. Faisons alors fi des lectures erronnées de l’exterieur et comprendre nos problèmes qui ne sont que nôtre. Il nous appartient de les appréhender et de les résoudre à notre manière. Notre doyen Dialla Konaté, du haut de sa chaire professorale nous enseigne que la démocratie n’est pas un fétiche auquel on rend un culte religieux. Si Georges Clemenceau a eu cette boutade en disant que le coup d’état ( la guerre ) est une chose trop sérieuse pour la confier aux militaires. Moi je dirais que l’avenir d’un Mali est une chose précieuse qu’il ne faudrait plus le confier aux aventuriers politiques qui s’ingénient à organiser des rites d’exorcisation pour chasser les militaires qui se sont mis effrontement au travers de leur route menant sur la colline de Koulouba. Si nos célèbres candidats aux présidentiels avaient joué à ravir leur carte d’opposants politiques, ils pouvaient anticiper sur ce balbutiement de notre histoire en forçant le pouvoir à insérer dans notre constitution la notion d’impeachment qui pouvait légalement contraindre Amadou Toumani Touré à démissionner en cas d’impuissance à diriger le pays. Nous ne serions pas aujourd’hui, hélas, préoccupés par une guéguerre pendant que l’ennemi au Nord n’arrête de conforter sa position en poussant ses pions.

L’eau trouble est le gain du pêcheur dit-on, donc prenons garde à ne pas tomber dans une nouvelle trappe des héritiers de” la démocratie malienne” qui de collusion avec ATT nous auraient mis dans cette merde. A la faveur d’un bégaiement de notre histoire sous forme d’un pronunciamiento venu du camp militaire de Kati, une écluse vient de s’ouvrir pour permettre au peuple malien de se libérer de l’ otage des princes Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et leurs coteries d’intrigants qui pendant presque vingt et un ans l’auraient fourbé.
Fatogoma Mohamed ouattara
Orange, New Jersey
USA

Thursday, March 22, 2012

Le Mali pré-électoral: la quadrature du cercle?


A quelques encablures de la date fatidique du 29 Avril 2012, celle de la première manche des élections présidentielles, le Mali se trouve devant une sinistre situation de bouteille d’encre. Pendant que l’univers politique était troublé par un tohu-bohu à ne pas s’entendre autour de l’inopportunité de la reforme constitutionnelle,

le referendum, du fichier électoral: le Ravec ou le Race, la composition du CENI, le couplage referendum-élection présidentielle, les guerres de leadership et de positionnement de certains leaders politiques, soudainement, la rebellion, notre serpent des mers, nous surprend avec des massacres d’une monstruosité incommensurable. La barbarie dont a fait preuve la rebellion a suscité l’emoi national. Dans un élan compassionnel national (cum patior: souffrir avec en latin) , nous avons partagé la douleur de la perte de nos vaillants soldats et de l’affliction de leurs familles. Autant dans la liturgie, les chrétiens fêtent, en mémoire des douleurs de la Vièrge, autant nous célébrerons désormais notre semaine de la passion de notre Armée Nationale concomitamment avec le 20 janvier. Pendant que nous sommes écartelés entre victoires sporadiques et “replis strategiques” sur le terrain des opérations, par un hasard de l’évolution de la situation, les islamistes d’Ançar Dine d’Iyad Ag Ghali prennent le relais, avec la volonté d’instaurer la Charia dans une République islamique achevant de tourner en bourrique l’autorité centrale qui n’a d’autorité que de nom. Ce qui rend difficile la tâche de l’armée malienne: elle doit lancer le relais sur deux fronts, car la rebellion toureg est latente et sournoise. Après que notre armée nationale ait subi des camouflets et de cruelles mortifications à la lisière de l’humiliation et de la honte, que la moitié de notre territoire soit devenue une zone de non-droit, les tenants du pouvoir soutiennent mordicus, jusqu’à leur dernier syllogisme, que la situation sécuritaire au nord du pays ne saurait être une préoccupation entravant la bonne tenue des élections. Nous ne saurons être dupes car habitués au modus operandi de ce régime basé sur des calculs froids. Certaines voix autorisées s’élèvent pour nous proposer une période transitoire prélude à des élections transparentes et crédibles. Le peuple croit que les politiques, parlant au nom de la “ démocratie malienne” veulent tirer les marrons du feu avec la patte de chat dans cette situation eschatologique(le qualificatif n’est pas trop fort), car nul ne saurait prédire avec exactitude ce que nous réserve l’avenir. Le manque de munition, l’impréparation de nos militaires, leurs replis stratégiques, la volonté du groupe Gandagoi à s’autodéfendre, le désarroi des populations ,le manque d’initiatives et d’envergure du Président TOURE ont achevé d’en rajouter au sentiment d’indignation et de déni de la population vis à vis du pouvoir à Bamako.

A quelques trente cinq (35) jours de “ ses élections”, il serait sage, honnête et patriotique de la part d’ATT de reconnaître son fiasco cuisant et en appeler à la commisération des forces de maintien de la paix de l’Union Africaine, des organisations sous régionales ou les membres permanents du Conseil de Sécurite de l’ONU pour engager des opérations de grandes envergures pour le retour et le maintien de la paix. Je subodore déjà la gesticulation véhémente de certaines personnes mais qu’on se le tienne pour dit, ATT a rencontré son Waterloo avec sa gestion calamiteuse de la rebellion touareg, nous avons bu le calice de la honte jusqu’à la lie. Sa vieille rhétorique d’une légèreté insoutenable (immensité de la bande sahélo-saharienne, collusion entre Aqmi, MNLA, Ançar Dine d’Iyad Ag Ghali,…)est tombée en désuétude. Si tant est son désir de tenir des élections à la date échue, nous avons besoin de force d’interposition comme il y en a eu en Côte d’Ivoire, au Libéria, en R D Congo, au Sud Soudan, en Somalie, au Darfur, au Liban(FINUL) …….Puis après le nouveau Président démocratiquement élu viendra s’occuper à sa convenance de cette patate chaude qu’ATT aura un bonheur indicible à lui refiler.

Election présidentielle ou une transition politique?

Dans la période trouble qui est celle du Mali pré-électoral, il est d’une évidence indéniable que nous sommes face à la quadrature de cercle. Comme les troubadours du slogan : ” ATT, anbe sa inofè”(nous mourons avec toi, ATT) viendront encore à la charge, qu’ils nous donnent les preuves de leur excellence en géométrie en nous extirpant de ce labyrinthe abyssal en nous tendant leur fil d’Ariane salutaire. Nous ne sommes pas au bord du gouffre mais dans le gouffre. Comment peut-on honnêtement parler d’élection présidentielle et de consultation référendaire pendant que le septentrion malien est à feu et à sang, à l’insécurité et à la désolation? Peut on convier la population à des consultations pendant que les chiffres du HCR quant au nombre des réfugiés dans les pays limitrophes donnent le vertige? S’il s’en trouve des gens pour répondre par l’affirmative à ces questions, il serait regrettable de concevoir la politique malienne comme l’expression la plus achevée de la dernière bassesse conjuguée avec le mépris et l’animalité. A ce que je sache, la politique est noble dans sa dignité. Serais-je un politique, il m’aurait été difficile de dormir en acceptant l’obstination du pouvoir d’aller pour ces rendez vous électoraux controversés. La politique n’est pas de l’angélisme dira-t-on mais abandonner momentanément la course pour Koulouba par dégoût et par conformité à certains principes moraux serait l’expression la plus noble de la magnanimité et de l’élégance qui caractériserait nos candidats IBK, Zoumana, Modibo, Soumaila, Mariko, Cheick Diarra, Diancounda, j’en oublie. S’ils aiment le Mali comme ils le clament à tout venant, qu’ils jettent le manche après la cognée. Vivement un moratoire pour le referendum et les élections présidentielles. Comparaison n’est pas raison, mais en me confortant dans mes convictions, serait –il superflu de rappeler que la plupart des candidats à l’élection présidentielle française ont suspendu leur campagne pour rendre respect aux victimes de la tuerie de Toulouse? J’en appelle à la reflexion des politiques et de l’électorat. Arrêtons d’être fourbes et sauvons notre pays, cette barque naufragère.

La transition, qui est un changement provisoire visant un nouveau stade, aurait été une solution salutaire si et seulement si les questions posées se satisfaisaient aisément: quel rapport psychologique le malien a de la transition? qui dirigera la transition? Quelle équipe transitoire? Sa durée? quel but en assigner? Nous voilà encore devant la croix et la bannière. C’est vraiment “ caillou” comme le dirait mon cousin ivoirien!

L’expérience de la première transition démocratique qui a vu le Mali passer d’une dictature militaire à une démocratie réelle n’a pas laissé de merveilleux souvenirs. Les héritiers de cette démocratie sont tous là comme acteurs politiques majeurs, comptables de la dérive de notre pays.

Le but véritable de la transition dont on parle serait de passer d’une plutocratie doublée d’une kleptocratie à une transparence politico-administrative. Serait-il sensé de prendre les mêmes éléments et re-belotter? Le noeud gordien du problème réside à ce niveau. Bien malin qui pourra dénouer ce noeud! L’effectivité d’une transition se console du renvoi pur et simple ou de la mise en jachère politique de tous ceux qui ont participé à la vie politique des vingt dernières années. A la fin de la période transitoire, quitte à repêcher les plus méritants et les plus probes. Un tel raisonnement ne manquera pas de provoquer l’ire des dieux du Panthéon politique malien.

De la résolution de ce dilemme dépendra la paix, la quiétude et la santé de la démocratie malienne. Si le célèbre problème de l’autel d’Apollon à Delphes relatif à la duplication de l’aire du carré et du volume du cube a été plus ou moins résolu par la géométrie grecque, la légendaire sagesse malienne grandirait si elle parvenait à débrouiller cet embarrassant écheveau, cette quadrature du cercle que le Président Touré nous a imposé par sa complaisance, sa condescendence, son approximation et son manque de vista.

Fatogoma Mohamed ouattara

Orange, New Jersey
Usa

Pitrerie fallacieuse d’ATT et de ses ministres


Décidément, nous aurions été les témoins de toutes les variantes du jeu de cirques imaginables sous le règne d’ATT avec leurs bateleurs de foire et troubadours attitrés. Pendant que leMalise trouve en butte à un chaos politico-social savamment bien programmé, pour amuser la galerie, ATT et ses ministres se sont accordés, pour nous offrir un autre numéro de fourberie digne de Scapin,”cet habile ouvrier de ressorts et d’intriques”de la célèbre pièce de Molière qui porte son nom( Les fourberies de Scapin).

Le 29 Février 2012, les 32 membres du gouvernement de Mariame Kaidama Cissé et la bourgeoisie administrativo-politico compradore ont offert au peuple malien un scoop: leur solidarité et leur bonne volonté à travers l’effort de guerre de 34.622.000frcs CFA (une véritable broutille) qu’ils ont généreusement donné à nos forces armées nationales. “Les amis de la paix ne sont pas les meilleurs ennemis de la guerre” disait Claude Cheysson, l’ancien ministre français des relations extérieures sous Mitterrand. Surtout en cette période pré-électorale. Tout estomaqué par cette diversion, cette espièglerie de mauvais aloi de ces “patriotes singuliers” qui jouent aux bons samaritains en faisant parler leur coeur, je ne puis résister à la tentation de m’insurger et de m’inscrire en faux. Et dire que c’est à eux que nous avons confié nos déniers publics dont la gestion opaque a porté un coup assassin à notre économie et à l’équilibre de notre société!

Le patriotisme des maliens, qui s’apparente souvent au chauvinisme, ne souffre de l’ombre d’aucun doute. Les maliens aiment foncièrement leur patrie. En est –il de même pour nos gouvernants- politiciens? Jesaisque nos gouvernants vont jouer sur la fibre patriotique légendaire des maliens en leur demandant des contributions en guise d’effort de guerre. La complaisance génère des amis, la vérité fait des ennemis, surtout en cette période douloureuse où notre pays est confronté à une rébellion dans sa partie septentrionale. Allons nous nous réduire au silence et refuser de dénoncer cette autre farce de Maître Pathelin et de ses affidés? Je reste tout de même sidéré par l’omerta de la presse politique malienne dans son ensemble devant cette comédie gouvernementale. Térence, poète comique latin ne disait-il pas ceci: « Quot homines, tot sententiae » : « Autant d’hommes, autant d’opinions » ? Ma conviction est qu’il serait erronné de croire ici en la manifestation sincère d’un acte de patriotisme de nos “ patriotes de clocher” qui veulent nous embarquer dans une nouvelle mobilisation sociale de grande envergure dans une société malienne bien fracturée où le bas peuple tire le diable par la queue. Cette mobilisation sociale et économico-financière devait commencer depuis les accords d’Alger de juillet 2006. Pourquoi le Général Président , en bon stratège militaire, n’a-t-il pas anticipé sachant qu’il avait affaire à une rébellion latente? “ Le manque à gagner “ dont parlait Sidi Sosso Diarrra, le Vegal pouvait servir à subvenir aux besoins de l’armée malienne. Ceux là qui ont saccagé notre économie à la faveur de la corruption à col blanc auront –ils l’honnêtété nécessaire pour ne pas se faire brûler les doigts par la manne générée par un effort de guerre collectif? Qu’est advenu du budget de fonctionnement du Ministère de la défense? Quelles explications plausibles ont –ils pour justifier le manque de munitions des militaires sur les champs de combat? Si l’ATTisme a vraiment été triomphant comme le chantent ses panégyristses, n’ y a- t-il pas un fonds de réserve que le miracle malien sous ATT a laissé? A combien s’élève –t-il? Après la privatisation sauvage de nos entreprises d’état, la collecte des taxes, combien fut octroyé à l’armée? “Qui veut la paix, prépare la guerre”. ATT ne nous a –t-il pas rappelé recemment lors de son interview avec Alain Foka que chaque régime a eu à faire face à cette rébellion nordiste depuis l’indépendence: Modibo keïta en (1962-1964), Moussa Traoré (1990), Alpha O Konaré (1994-1995 )et lui même ATT.

Patriotisme! Patriotisme! Mot magique tant de fois galvaudé par le politique. Le patriotisme, par délà l’amour pour sa patrie et la volonté de la servir, est une exigeance morale et éthique. Il est une conscience professionnelle qui se décline en termes d’honnêteté, de probité, de minutie , et de soin que tout citoyen doit mettre dans l’exécution de sa tâche quotidienne. Combien de ceux de nos politiques peuvent-ils se regarder aujourd’hui dans une glace et nous dire qu’ils repondent à cette exigeance?

Le véritable patriotisme d’ATT aurait été de combattre la corruption en traquant et en punissant les dépradateurs de nos déniers.

Le véritable patriotisme aurait été d’être regardant sur le Pacte National d’Avril 1992, d’écouter et prendre au sérieux la sagesse du RPM d’Ibrahim Boubacar Keïta après les accords d’Alger de 2006, de renforcer le dispositif militaire en installant des bases militaires à Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal. Puis, reprimer voire crucifier cette pronunciamiento version touareg dans ses vices opiniâtres au grand damn descolombesde la paix. On ne discute pas avec des bandits envahisseurs. Comme le disent les faucons israeliens: “la guerre d’abord, la paix pour plus tard”.

Le véritable patriotisme aurait été de privilégier la pratique de l’excellence et du mérite dans notre administration.

Le véritable patriotisme aurait été de récupérer les montants faramineux qui se sont évaporés de nos caisses .

Le véritable patriotisme aurait été de suspendre les salaires et les honoraires de nos honorables députés qui ont failli de controler et de mettre à rude épreuve la gestion calamiteuse de notre pays par nos gouvernants.

Le véritable patriostime aurait été de demander aux partis politiques de rembourser les subventions qui leur auraient été allouées. Ils ont failli à leur rôle de contre-pouvoir. A la faveur de la gestion consensuelle du pouvoir, ils ont croisé les bras, gardé le mutisme sidérant en accompagnant ATT dans sa dérive et ses errements.

Le véritable patriotisme aurait été de suspendre les salaires des trente deux ministres du gouvernement, puis après exiger leur démission collective. Le véritable patriotisme, pour ATT, c’est de faire un inventaire de son patrimoine avant de partir du pouvoir, de nous dire quel est le poids de la dette souveraine du Mali ? A quel taux le grand bâtisseur a t-il emprunté pour la réalisation de ses grands projets? Le véritable patriotisme aurait été de faire payer l’impôt par la bourgeoisie compradore malienne. Oui, nous avons nos Vincent Bolloré, Arnaud lagardère, Martin Bouygues, etc……. Pour amuser davantage la galerie avec une beauté somme toute poétique, combien les Dionké Yernakoré alias Babou Yara, Amadou Djigué, Modibo Keïta, Bakoré Sylla, Alou Tomota, et consorts qui ont bénéficié de la générosité du système viendront –ils donner sous les feux de la rampe de la télévison nationale? Le ridicule et la comédie ne tuent plus auMalid’ATT. Seul le conformisme douillet y a droit de cite.

Le véritable patriotisme aurait été de sauver l’école malienne agonissante. Le véritable patriotisme aurait été de savoir qu’un autreMaliétait possible à l’heure de l’économie de marché. Leur patriotisme aurait ignoré le fait culturel, l’agriculture audacieuse, l’industrialisation à outrance, l’exportation dans une économie de marché mondial. Enfin, le patriotisme d’ATT aurait trouvé sa pleine mesure dans la démission en face du constat d’échec cuisant devant lequel nous nous trouvons aujourd’hui. Dommage que le règne du rônier fut une page regrettable de notre histoire politique!

Que nos vaillants soldats qui sont tombés sur les champs d’honneur reposent en paix, que nous les vivants reposons aussi en paix dans ce Mali où les dirigeants politiques ont bradé la paix sur l’autel du manque d’imagination, de l’anticipation et de la gestion des risques d’une rébellion cinquantenaire latente, et de l’approximation pure et simple.

Une contribution de Mr Fatogoma Mohamed ouattara
Fouattara2@comcast.net

http://www.ouattaradonzo.com

Orange,New Jersey, USA

Monday, February 13, 2012

De la désinformation à la théorie du complot


Le Mali, notre chère patrie, vit des moments difficiles avec la resurgence du mouvement irrédentiste venu du Nord. Mon credo est que, cette nation multimillénaire bénie des dieux saura rebondir et vaincre les démons de la division à condition que le bon sens , la raison, la tolérance et le respect de l’autre prévalent.

Ensemble, sachons raison gardée. Par délà nos différences raciales, nos appartenances politiques, seul l’intérêt supérieur de la grande nation malienne doit prévaloir dans le canevas de la compréhension de l’autre, du pardon et du désir réel à forger le destin commun de cette nation une et indivisible. C’est la discorde qui fait frémir la paix..Gardons nous de la chasse aux maliens à la peau blanche. Les pogroms et les vendetta, qui ne riment pas avec la grandeur du Mali, visant les minorités ethniques ont été les plaies douloureuses de certains peuples de l’histoire. Tous les touaregs ne sont pas rebelles et tous les rebelles ne sont pas touaregs. De concert, donnons nous la main pour reconquérir la paix des coeurs et des esprits.

Gardons nous de faire des amalgames erronnés et redhibitoires à l’épanouissement de notre arbre de la paix. Cet olivier de la paix, si on veut le conserver, il faudrait qu’on soit prêt à faire la guerre. Vérité d’Ukase que nos chers dirigeants ont ignorée. C’est dommage, c’est vraiment dommage!

“On n’a jamais tant aimé la vérité que dans ce temps-ci; il ne reste plus qu’à la trouver” disait Voltaire. Et l’entreprise qui est la mienne est des plus périlleuses et des plus difficiles. Comme le disait Blaise Pascal: “Dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu’ils se font haïr.” La haine et la douleur sauront –elles préoccuper un homme convaincu de son idéal ? Que néni! Loin de moi l’idée de défendre une amitié, mais le combat pour la restitution de la vérité des faits et la justice est une valeur cardinale de ces temps sales de la désinformation, de la manipulation insidieuse de l’opinion publique, des canulars, des rumeurs et de l’intoxication psychologique, puissantes armes de guerre. Les politiques maliens ont sanctifié le règne du mensonge triomphant que nous avons combattu à cor et à cri. Le Mali ne sera pas bradé et détruit par ceux qui mentent et saccagent notre économie mais par la complicité et le silence coupables de ceux là qui acceptent cette situation de fait.

Je serais dans ma déception et mon indignation obligé d’emprunter ces mots d’épanchement que François Mitterand a eus le 4 Mai 1993 lors de la mort de son Premier Ministre Pierre Beregovoy: ”Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous.”

Nous devons revoir nos copies sur les principes de démocratie républicaine qui doivent servir de guide à nos comportements, mieux notre bréviaire des politiciens de Jules Mazarin: simule, dissimule, ne te fie à personne, dis du bien de tout le monde , prévois avant d’agir. C’est regrettable que « mazariner » ne soit pas le fort de nos politiques et leurs affidés rancuniers dont le revanchisme n’est que l’expression la plus patente de leurs ressentiments de perdants déseperés. Oui, Aboubacrine Assadeck a commis le crime odieux d’être turbulent, d’avoir fourgué constamment et avec conviction les dérapages de l’ATTisme et de son clan. Ses détracteurs se jurent aujourd’hui de l’offir en pâture, de lui infliger une peine à la mesure de l’offense: des allégations mensongères, des dénigrements sous-tendues par une rage meurtrière à la limite du mépris et de la déprise du patriotisme hors pair et des qualités intrinsèques du garçon. Dénigrer dérive du latin: de: préfixe, niger: noir, rendre noir. Ironiquement ses délateurs et calominiateurs infames veulent le rendre noir parce qu’il a la malchance d’être de peau blanche. La situation qui est celle d’Assadeck n’est pas facile à vivre: il est le produit et la victime d’une ambiguïté culturelle. Bien qu’ayant le sang Tamasheq dans ses veines, il est et restera attaché aux valeurs et réalités sociologiques du sud du Mali. N’oublions pas qu’il est né et aurait grandi à N’tominkorobougou. Il a maille à partir avec les gens de sa race, et les noirs du sud lui apposent l’étiquette d’irrédentiste sournois. J’ai loué les sots, j’ai dénigré les talents, Voltaire ne croyait pas si bien dire. Au lieu de rendre hommage à un homme de conviction, une autorité qui s’est imposée dans la dénonciation de la gestion calamiteuse de l’ATTisme qui nous a aujourd’hui englués dans ce pétrin tragique, un homme qui s’est battu pour la vulgarisation de l’information et de la formation politique des masses, on s’ingénie par vilénie à l’accuser de mille crimes.

Le glaive de la vengeance sur sa tête, il a choisi de s’en aller sous d’autres cieux plus cléments pour échapper à la vindicte populaire bien programmée. Certains auraient dit qu’il se trouve au Sahara Occidental où il serait un propagandiste au service des bandits rebelles. Rien n’est plus contraire à la vérité que ces allégations. Je me dois de dire à la vérité qu’après le saccage de la pharmacie et du domicile de son frère à Kati, sa vie était en danger. Il a été ex-filtré par des militaires pour Nouackchott via Dakar laissant derrière lui tous ses biens. Il vit avec sa famille chez des parents vivant en Mauritanie. Au moment où j’écris ces lignes, il est à la recherche d’un boulot pour pouvoir subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. En face de cette collusion de la haine et de la vilénie humaine, il ignore délibérement ceux là qui veulent le précipiter dans les furies de l’enfer sans la pâteline bénédiction du Dieu Lucifer, il s’abstient de se plaindre , de se défendre et de se justifier convaincu que sa noblesse réside dans son élévation au dessus de ceux-là qui veulent avoir un malin plaisir bestial à voir déferler sur lui toute la haine que le ciel et la terre contiendraient. Les flétrissures morales qui sont les siennes sont grandes et douloureuses. Sur l’eau et sur la terre, il est fidèle dans ses choix et dans ses principes. Il s’est fait promesse de fidélité et de devoirs à l’égard de cette nation malienne qu’il aime tant. “Si d’aventures, le mouvement national de libération de l’AZAWAD devait proclamer son indépendence, je resterais malien.” Dixit Assadeck. Après le saccage de la pharmacie et le domicile de son frère par les femmes de soldats forcenées de Kati, telles des sibylles dans leurs antres, n’avait –il pas assené courageusement ceci: “Notre Pharmacie et notre clinique (en face du Prytannée militaire de Kati) viennent d’être saccagées , brulées, ainsi que le domicile privé de mon jeune frère le Dr Elmehdy Ag Hamadhy ? Ce n’est que la face visible de l’iceberg, on aurait dit que je suis sur la liste des cadres qu’on doit exécuter, je suis malien et je ne bougerai pas, si mon sacrifice doit sauver le Mali, j’offre ma vie. Est –il besoin de porter à l’appréciation de ceux qui veulent comprendre la vérité, que j’ai reçu un message d’Assadeck, pendant que j’écris ces lignes, me signifiant son retour au bercail? Au moment où j’écris ces lignes, à moins d’un changement de dernière minutes, il est prêt à repartir au bercail. “Toute une littérature florissante, nauséabonde et fallacieuse aurait été malveillamment écrite sur son compte. Par mégarde ou par machiavélisme, on ne lui aurait même pas accordé la présomption d’innocence. Je peux me targuer d’avoir connu l’homme pour avoir tissé avec lui une relation épistolaire de plusieurs années après que nous fûmes des promotionnaires à l’ENSUP de Bamako (1983-1987). Il a des principes auxquels il entend demeurer fidèle à toutes épreuves. Il lui a été attribué la paternité d’un article de Kidal Info, je peux en toute franchise dire que Assadeck n’est pas en odeur de sainteté avec les membres de ce forum, le divorce fut consommé entre lui et ses pairs de ce groupe de nordistes depuis près de 3 ans. Cet apocryphe est truffé de fautes de conjugaison et de grammaire impardonnables qu’Assadeck ne commettrait pas , car le garçon est émérite. Que diantre, et au nom de quelle amitié soudaine et philanthropie perfide qui ne dit pas son nom, subitement ils se décident à publier un article d’Assadeck! Pour dissiper mes doutes, je l’ai appelé en Mauritanie pour en avoir le coeur net . Il a avancé les mêmes raisons qui furent les miennes. Certaines gens malveillantes, pour nuire de dessein prémédité, auraient même posté des choses ignobles sur sa page facebook pour l’embourber davantage. La magie de photoshop! Dans la même veine des articles écrits en arabe lui aurait été attribués. Décidément la vilénie, la vacherie(acte injuste et dur) et la méchanceté humaines n’ont pas de limites! Dans quel monde vivons nous? Qu’advient de la grande culture malienne qui aurait façonné nos ancêtres? Je reste pantois et éberlué.

Allons nous être les témoins complices et tacites , mais sûrs, d’un délit ignominieux, d’un déshonneur infamant, le glaive délateur reste aux mains du coupable? (Delrieu). Je rends juge le peuple malien des graves déviations et déviances de la façon de faire de la politique et de se venger impitoyablement de son prochain au mépris de toutes règles de conduites morales et éthiques. Le Mali ne saurait aspirer à la paix , à l’avancée démocratique si les principes fondamentaux de la république que sont la fraternité, l’égalité, la liberté de penser, de critiquer, le respect de l’autre dans sa dignité en dépit de ses divergeances et de ses convictions étaient bafouées. Que Dieu sauve le Mali et nous éloigne des démons de la haine et de la division . Puisse l’amour et le respect du prochain inonder nos coeurs et nos âmes! Amen.

Fatogoma Mohamed ouattara

Orange, New Jersey,

USA

Fouattara2@comcast.net

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Sunday, October 23, 2011

Que les armes cèdent à la toge


Ces derniers temps, il nous a été donné de lire un tract anonyme invitant les militaires patriotes à faire un coup d’Etat. Dans une République démocratique, c’est une faute grave que d’envisager une pareille solution
Pour paraphraser Georges Clémenceau, il serait plaisant de dire que le coup d’Etat, est une chose sérieuse pour la confier aux militaires. Qu’est ce que les maliens espèrent-ils d’une bourgoisie militaro-compradore gangrénée et affairiste ? Certains maliens, dans leur déception et leur amertume, reprochent à un autre militaire d’avoir usurpé la paternité de mars 1991. Les résultats patents sont là , offerts à l’appréciation de tout un chacun. « La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent.» disait Albert Einstein. Il est vrai que le peuple malien éprouve de grandes douleurs, mais la passion nuit au jugement et au bon sens. Alors, faisons preuve de sagesse. La solution au problème malien n’est pas militaire, elle se trouve ailleurs.
Pendant près de dix ans, le Mali d’ATT a vécu dans une espèce de mythe du héros, du mythe du bonheur et du mythe du mensonge triomphant. Les politiciens, semble-t-il, ont signé un lugubre pacte avec le diable. Contrairement à la mythographie, l’Adema/pasj de konaré et les partis issus de son démembrement ont été le creuset de conception de la corruption et de la chienlit dont souffre notre pays. Tous ceux de ces partis qui ont saccagé notre économie sont fort redevables aujourd’hui à ATT pour avoir sauvé leurs peaux. ATT continue toujours de savourer son plaisir d’avoir affaire à des politiciens-obligés timorés et pusillanimes. Croyez moi , ils seront obligés de la dernière obligation car liés par un serment d’allégeance. Il les tirerait par le bout du nez jusqu'à l’instant ultime de son règne. ATT, ce maître fidèle, avec une âme faite de la plus fine fleur de la complaisance les aurait laissés aller à la concussion, l’impunité à la clef. Le Mali fut gouverné par la corruption. La corruption fut au début et a la fin. Des aventuriers, des apologistes cyniques de tout poils ont à bon dessein composé des vers pour lui, lui auraient offert des bouquets et des médailles pour le remercier et célèbré sa gloire réelle ou supposée.



Pendant près de dix ans, la démocratie au Mali est en souffrance faute d’esprit de contradiction, de critiques romantiques apparentes sans gravités et même de frédaines. Nous avons ajouté nos voix à celle d’une presse privée, indépendante et courageuse pour contrarier avec nos satires, nos railleries, nos ironies subtiles de trublions qui n’ont pas été suffisantes pour contraindre les gouvernants sûrs de leurs faits. Oui nous avons fait valoir notre patriotisme, bravé la peur pour stigmatiser les incartades des tenants du pouvoir et de leurs affidés.
Pendant près de dix ans, la transparence politique n’est pas encore entrée dans les mœurs, la bonne gouvernance fut un mouvement de diversion. Notre pays a passé aujourd’hui d’une démocratie à une oligarchie au grand damn du bas peuple. Une bourgoisie politico-administrative en collusion a, avec impudence, pris le pays en otage et entend contre vents et marrées ne rien lâcher. L’Etat malien dans le cynisme de son attitude de mépris et de son langage de mensonge, fut le plus froid de tous les monstres froids. Les riches deviennent de plus en plus riches, les pauvres n’ayant que leurs pleurs et prières pour s’en remettre à Dieu. Le mensonge d’Etat excellemement ficelé, n’a pas été un cache-sexe suffisant pour cacher la réalité à nos yeux impudents. Les mannes générées de la vente de nos sociétés d’Etat se sont évaporées par enchantement. La crédibilité des rapports du Végal fut diluée dans des arguties juridiques auxquelles le peuple n’a rien compris.(manque à gagner et je ne sais quoi!)….. A quelques huit petits mois d’Avril 2012, on jure au peuple, la main sur le coeur, que le Dieu Cronos a donné sa bénédiction pour la tenue d’une convocation référendaire et d’un scrutin présidentiel à temps échu.
Nous n’avons pas besoin d’instabilité, nous n’avons pas besoin de verser du sang de martyrs, nous n’avons non plus besoin de militaires pour nous sauver. Quand votre père fut victime de l’attaque mortelle d’un boeuf rouge, vous ressentez une phobie à la vue d’une termitière rouge, sagesse de chez nous. Notre passé recent de pays révolutionnaire, les idées et les rêves de changement seront à coup sûr de puissantes levures dont se nourrira notre volonté implacable de changement. Les pays africains au sud du Sahara, qui ont joué la carte des coups d’Etat depuis l’avénément de la démocratie ne se sont pas mieux portés. Nous avons des voies légales pour excommunier ceux là qui veulent nous embarquer pour une aventure à l’issue incertaine. Les révolutions de la rue dans le maghreb : Tunisie, Libye, Egypte sont une source d’inspiration pour changer et chasser la farce de la démocratie de l’hypocrisie et de l’illusion. Le courage du peuple sénégalais devant les frasques ridicules du sénile Abdoulaye Wade mérite qu’on s’y attarde. Nous avons toujours soutenu que nous ne saurons nous satisfaire de l’aberration de l’autoflagellation et de l’infatuation en se targuant faussement de l’excellence ou l’exemplarité de notre démocratie. Oui! Notre démocratie fut une démocratie de l’hypocrisie et de l’illusion. La démocratie (demos: peuple; kratia: gouverner) est par définition, selon une optique grecque, le pouvoir du peuple par le peuple. Ce qui veut dire que le peuple participe à la gestion des affaires du pays par le biais de députés qui le représentent. Les députés maliens ont –ils su vaillamment défendre les intérêts du peuple? Ont-ils gêné, contrôlé ou contre-carré les actions gouvernementales? Une fois élus, ont-ils gardé des attaches d’avec le peuple qui les aurait élus? République: Res publica (bien public ou chose publique), les tenants du pouvoir ont-ils un seul instant donné un droit de savoir à ce peuple quant à la gestion des affaires qui n’a tenu que de la nébuleuse? Après qu’une camarilla et une coterie d’intrigants se soient tout partagé, quelle fut la côte-part du peuple si ce n’est que désolation?
La répétition est pédagogique : nous avons dit et repété que c’est l’intérêt suprême de la nation malienne qui doit prévaloir. Notre credo est que nous n’aurons de cesse de taquiner le pouvoir et de mener un mouvement de conscientisation des masses en vue d’une transformation du statu-quo. « Il vient une heure où protester ne suffit plus : après la philosophie il faut l’action; la vive force achève ce que l’idée a ébauché » disait Victor Hugo. Le peuple malien a aujourd’hui besoin de courage pour prendre son destin en main et re-écrire son histoire. Artistote n’avait –il pas raison de dire que le courage est le juste milieu entre la peur et l’audace ?. De quoi ce peuple a –t-il encore peur ? Rien, si ce n’est la peur de se débarrasser des pourritures d’un système de mépris et de dédain révoltants. A y regarder de très près, notre système de gouvernement ressemble à s’y méprendre à une monocratie dont l’absolutisme relève de la pure pathologie. Il convient de s’en débarrasser. C’est justement sous une optique marxiste que nous aborderons l’analyse de la situation lugubre dans laquelle notre pays est empêtré. La philosophie de Marx fut une philosophie d’émancipation: sa finalité est l’homme dépouillé de l’asservissement, de l’injustice, de l’inégalite,de l’abandon et du mépris des classes supérieures. La capacité de refus d’une classe brimée, sévrée a été le moteur de l’évolution dans les sociétés. Les révoltes des esclaves contre l’esclavage dans l’antiquité, du vassal contre le suzérain au moyen âge, les jacqueries des paysans contre la féodalité, des ouvriers contre le capitalisme et aujourd’hui le désir des peuples méprisés dans de pseudo contextes démocratiques constituent à coup sûr des léviers puissants du progrès historique. En définitive, le monde ne peut changer que par la volonté des hommes et des femmes conditionnés par leur existence sociale. Il appartient au peuple malien de prendre conscience de son destin et le prendre en charge. Cette prise en charge doit être un combat collectif en vue de renverser le staut quo: l’Etat et la division actuels de notre société.
L’heure est venue pour le peuple du Mali d’apprendre à lire entre les pages de son histoire passée. Si la volonté populaire a eu raion d’une dictature d’airain un certain mois de mars 1991, pourquoi ne pas re-jouer la même carte pour exprimer son ras le bol devant une autre autocratie? L’histoire des hommes et des peuples a cette particularité de se repéter. La première fois, elle est tragique mais peut être comique la seconde fois. Si l’efficacité de notre révolution fut jugée à l’aune du sang des martyrs et du nombre de nos morts, peut être de véritables marées humaines dans les rues de Bamako, de Sikasso, Kolokani, Ségou, kayes, Mopti, Gao……suffiront à faire réculer le pouvoir et à abdiquer. Dieu aime le Mali, cette terre multimillénaire bénie par l’esprit tutélaire de nos ancêtres.
Nous conclurons de la plus belle des manières en citant le philosophe et homme d’Etat romain avant Jésus Christ, Cicéron qui disait dans sa sagesse: “ Cedant arma togae” Que les armes cèdent à la toge” pour poser le primat du pouvoir civil sur le pouvoir militaire. Dans l’histoire du Mali, les militaires ne nous auraient pas donne beaucoup de raisons d’être heureux. Méfions nous d’eux.





fatogoma mohamed ouattara
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Les dessous de la carte politico- démocratique au Mali.


Après l’euphorie de la chute du régime d’airain du Général Moussa Traoré, la déception a vite pris le dessus chez le peuple malien. Notre jeune démocratie porteuse de tant d’espoirs et de rêves s’est commuée en une parodie bouffonne, une ridicule démocratie de l’hypocrisie, du mensonge, des mésalliances et des coups bas qui furent attentatoires à sa pureté originelle. L’ironie de l’histoire a voulu qu’on soit revenu à la case de départ après vingt ans : la monocratie a succédé à la dictature.
La politique des vingt dernières années fut un véritable “ sésame” pour ses acteurs dans la caverne malienne. Les deux mandatures de Konaré furent une belle histoire de “Ali Baba et les quarante voleurs”. La gestion du pouvoir de Touré a été perturbée par la présence d’une ribambelle de flibustiers, vivant de rapines, d’escroquerie, de corruption, de saccage de deniers publics, à la recherche de la fortune malhonnêtement gagnée et de la gloire. “ Aladdin et le roi des voleurs “ à la recherche de la main du Midas malien peut être le titre de l’histoire rocambolesque des deux mandats du Président Touré. Autant Médée et Circé ont toujours tenu dans leurs mains des verges pour opérer des prouesses, nos deux compères (Konaré et Touré) qui n’ont pas été des présidents sans vilénie ont fait usage d’une espèce de verge pour démasculiniser la classe politique malienne en la réduisant à l’expression la plus achevée de la pusillanimité. Konaré et Touré, tels deux larrons en foire, ont tissé un pacte d’amitié dont le but est de ne se protéger mutuellement, aucun d’eux ne voulant aller en prison après leur vie de Président sous le chef d’accusation de haute trahison, de détournement, de complicité de vol dans l’exercice de leur magistère. Pour paraphraser Mirabeau : “Vingt ans de déprédations et de brigandages ont creusé le gouffre où le royaume est près de s’engloutir”. C’est peu dire. Le Mali s’est enlisé dans le précipice. Le nombre de milliardaires est allé crescendo. Les anciens compagnons fidèles de GMT ont tout simplement été recyclés. Les malheurs du Mali démocratique ont leurs origines et explications dans la gestion catastrophique du pays par Konaré et son parti : l’ADEMA –PASJ. Ils ont saccagé le pays. Comment comprendre la trahison de Konaré vis à vis de IBK, Premier Ministre et Président du parti ? Et le choix de Konaré pour Touré au détriment du candidat de son parti ? L’ADEMA PASJ de l’époque était une puissante machine électorale capable de ridiculiser n’importe quel candidat. Pour éviter à un monstre carnassier d’entrer dans la bergerie, il fallait jouer la carte du réalisme et de la traîtrise en jetant son dévolu sur ATT, candidat indépendant, jouissant encore de l’aura d’un certain 26 mars 1991. Le risque d’enfermer dans la bergerie un loup comme Ibrahim Boubacar Keïta aurait été une aberration des plus suicidaires. Le pire des choix aurait été le clan des Soumaïla Cissé, Soumeylou Boubèye Maïga. La guerre des chefs a eu raison de l’ADEMA/PASJ. Alpha Oumar Konaré a preféré accorder sa bénédiction à l’agneau sans tâche, doux et bon qui allait effacer ses péchés et celui de ses protégés.
En passant le relais, le Président sortant n’a pas manqué de confier le “ secret d’Etat” à son successeur qui l’utilise comme une épée de Damoclès qu’il brandira jusqu’à la fin de son règne sur la tête coupable de ses adversaires et récalcitrants politiques. C’est ainsi que nos larrons en foire, cherchant à mettre sur la rampe un troisième larron, veulent prendre le Mali démocratique en otage après avoir fait main basse sur lui. Sinon comment comprendre l’entêtement obsessionnel d’ATT pour une reforme institutionnelle controversée dont l’opportunité peine à s’expliquer. Et que dire de la composition du CENI ? Et l’état du fichier électoral à l’orée des échéances électorales ? Toute cette situation sent le mépris, la manipulation politicienne qui ne dit pas son nom. A qui profite le crime? A Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé ou Tiéoulé Dramé, comme dauphins pour perpétuer une tradition politique ? Il serait fort probable que le “ militaire” ait lu Le Bréviaire des politiciens de Jules Mazarin et le Prince de Nicholas Machiavel et s’en soit inspiré. Ses hagiographes dévoués ont parlé élogieusement d’ATTisme qui est à mon goût la théorie des calculs froids, sournois à l’antipode de toute franchise, de tout angélisme. Oui! ATT a fait preuve de pragmatisme pur et froid ; il a magistralement fait siennes les maximes cruelles et affligeantes de Machiavel qui ont conforté son pouvoir.
-“ Il vaut mieux être aimé que craint ou être craint qu’aimé.”
Il fut adulé et adoubé par le bas peuple d’où un certain populisme. Mais il fut craint par ses adversaires politiques qui savent in petto qu’ils ne sont pas irréprochables. “ Si tu n’obtempères pas, je fais sortir les dossiers qui t’accablent” . Le Président Touré a fait preuve de haute trahison à l’endroit du peuple malien en faisant ombrage au Parquet anti-corruption dans sa volonté de traquer et de punir les délinquants financiers. Les rapports du VEGAL sont allés regrettablement en eau de boudin. Complaisance, condescence ou compérage ?
-“ Si tu peux tuer ton ennemi, fais-le, sinon, fais t’en un ami.”
Pendant tout son règne, Touré a gouverné par la corruption, encouragé le saccage de l’économie nationale par des prédateurs cyniques. Tout fut frappé par le sceau de la démesure : la malversation et la complaisance qui l’a sanctifiée. Tout son règne fut caractérisé par la traîtrise, le complot politique, le mythe de sa personnalité, du narcissisme politique et du mensonge triomphant. Sous une optique purement militaire, sa gestion consensuelle du pouvoir fut une puissante attaque de diversion. Son offre à Ibrahim Boubacar Keïta pour la gestion consensuelle du pouvoir après les élections présidentielles du 28 Avril 2002, ne fut qu’un coup fourré de plus. Blaise Compaoré, Maaouiya Ould Taya et Omar Bongo en savent quelque chose. IBK en bon latiniste se serait dit moult fois ceci : “ Tu quoque, Amadou, amice” (Toi aussi, Amadou, mon ami !). Bon nombre d’acteurs politiques maliens ont été roulé dans la farine par Amadou.
A la fin de son mandat et à quelques encablures des échéances électorales, le jeu politicien opaque auquel ATT se prête est très dangereux pour sa vie post potestatem (après le pouvoir) et l’avenir de notre pays. Après son règne temporel, les archives seront déclassifiés; la lumière se fera et les rayons lumineux ne manqueront pas de mettre le peuple malien dans une espèce de géorama lui permettant d’apercevoir la bassesse des manigances et des crasses peu reluisantes qui ont émaillé la vie politico-démocratique du Mali des vingt dernières années.
Voici grosso modo la situation politique relationnelle entre les Présidents maliens, les acteurs politiques et le peuple dans le cadre de notre expérience démocratique. Les deux Présidents Konaré et Touré, “nos précieux ridicules” n’ont pas été irréprochables. Leurs gestions de la chose politique ont été empreintes d’une odeur de relent de scandales, de chausse-trapes avilissantes, de coups bas singuliers, de lâchages odieux, de félonies manifestes et abjectes. Avec le résultat décevant que nous avons aujourd’hui, peut on légitimement parodier le roi Pyrrhus en disant que “si nous devons remporter une autre victoire sur la dictature ou la monocratie, nous sommes perdus.”
Gare au fatalisme ! Le réconfort vient du fait que se dégagent du lot de nos politiques et aspirants à la magistrature suprême, des personnalités fortes qu’une certaine mythographie malveillante aurait dépeintes comme des têtes de turc. Avec une claire conscience de leur destin national : zoumana sacko, Ibk, Oumar Mariko,-véritables scandales de bons exemples dans le Mali de la corruption politique-peuvent nous faire rêver car eux mêmes rêvent de la grandeur et de la splendeur du Mali. Le danger réel de toute énumération réside dans l’oubli involontaire ou intentionnel. Loin de moi la tentation de faire de la politique fiction. Loin de moi aussi l’idée de tirer les cartes en me plaisant à faire des prédictions sur les chances des uns et des autres. A Delphes, dit-on, le don de prophétie était exclusivement réservé aux vierges, et je n’en suis pas une. Mais à la différence de Cassandre de Troie, j’aimerais qu’on accorde du crédit à mes élucubrations. Mon credo est que les futures élections au Mali ne seront pas une partie de plaisir. Elles seront de véritables misères qui se joueront plus à la bourse, à la manigance et la machination qu’aux véritables projets de société des candidats et à leurs aptitudes réelles à diriger notre pays. Assurément, la fraude massive et le cafouillage s’inviteront aux hostilités. La captation médiatique aussi, comme on en a l’habitude. Il y aura suffisamment de boue pour traîner les “ adversaires indésirables”. Tous les ingrédients caustiques seront réunis pour que ces empoignades ne soient vraiment pas folichonnes. Ces trois braves mousquetaires du peuple malien, candidats potentiels triés sur le volet se démarquent des autres par leur probité candide alliée à une compétence indiscutable. Ils ont la particularité de ne pas traîner de casseroles bruyantes. Ils peuvent se mettre hardiment devant le peuple malien et solliciter son suffrage et en a bénéficier sans coup férir. Leurs rapports avec l’argent du contribuable dans l’exercice de leurs fonctions tiennent de la limpidité du Crystal. Car le peuple veut se laisser séduire par les plus probes et les plus patriotes.
Je dois à la vérité cette confidence. J’avais dans mes articles antérieurs injustement décrit IBK. Lorsque l’erreur porte les livrées de la vérité, elle est souvent plus respectée que la vérité même disait Nicolas de Malebranche. C’est le lieu pour moi de faire mon mea culpa et rendre un culte à cet homme de conviction et de principe qu’est Ibrahim Boubacar Keïta qui a renoncé à bon nombre de choses pour sauver la paix sociale au Mali. Il a mis le Mali, son pays, au dessus de toute autre considération. Sa devise : Dieu, le Mali et ma conscience n’est nullement en porte à faux contre sa philosophie de la politique qui s’apparente à la naïveté. Il s’est toujours laissé avoir. Il a exercé ses fonctions administratives avec la plus grande conscience et une honnêteté exemplaire. Pour l’assassiner politiquement, on aurait fait débarquer en catimini des experts canadiens pour mettre le nez dans sa gestion de la Primature. Pour le salir, on a méchamment crié sur tous les toits qu’il avait pour mécènes feu El hadj Oumar Bongo Odimba , Gnassingbé Eyadéma et Laurent Gbagbo. Ce qui tient du récit imaginaire et de l’allégation mensongère. Tous ceux qui ont été ses fidèles compagnons politiques pourront affirmer avec véhémence qu’aucun perdiem venu de ces imaginaires argentiers n’aura véritablement aidé l’homme. Et Dieu seul sait combien sont-ils à avoir tenté de le soudoyer comme un vulgaire spadassin avec des valises pleines de liasses d’argent. Oui ! Dans le Mali démocratique, nous avons aussi eu nos histoires de valises d’argent. Les Babou Yara et consorts ont toujours été engagés dans des affaires interlopes avec le pouvoir. Il y a eu du louche dans ce brusque coup de cœur inexpliqué et obscure entre ATT et Laurent Gbagbo où Albert Bourgi (ne pas confondre avec Me Bourgi Robert) qui sait l’entregent serait intervenu en 2006. Les révélations explosives d’un certain Arsène Lepigeon sur les compromis vénaux de koulouba dans la crise ivoirienne n’ont jamais été démenties de façon convaincante. « ATT-cratie : la promotion d’un homme et son clan » a levé l’omerta qui entourait une camarilla et a offert à l’impudence de nos yeux hardis la nudité d’un système mafieux né au bord du fleuve djoliba.
Zoumana Sacko, le Deus ex machina: beaucoup de nos politiciens véreux aimeraient le voir se pendre plutôt que de le voir accéder à la magistrature suprême. Il est de loin celui qui pourra providentiellement nettoyer l’écurie d’Augias qu’est l’administration malienne minée par la corruption. Il n’a d’ailleurs pas manqué de jeter le pavé dans la mare à l’inauguration du siège de son parti en commune V en assénant ceci :”….(sic) le pouvoir doit revenir au peuple pour mettre fin à la corruption. Dans ce sens, tous ceux qui ont détourné des deniers publics doivent payer jusqu’au dernier centime” Tout un programme qui perturbera le sommeil de plus d’un ! Il maîtrise à ravir les mécanismes et les arcanes de notre administration gangrenée. La probité et l’expertise qui sont les siennes sont séduisantes et pèsent lourdement dans les balances du jugement de l’électorat qui veut voir d’abord la vertu morale comme criterium de choix.
Oumar Mariko, le Don Quichotte de la politique malienne a séduit plus d’un. Il croit dur comme fer à son destin national. Son courage d’opposant légendaire a impressionné. Il a de sérieux atouts en sa faveur. Son discours politique ne laisse pas indifférent une frange de l’électorat. :
Ni le lyrisme, ni le calme olympien et la modestie enchâssée dans la férocité de l’animal politique qu’est IBK, ni le souvenir élogieux de zoumana comme ministre des finances de GMT ou de PM dans la transition, ni la pugnacité et les harangues enflammées d’un Mariko au profit des plus faibles ne seront suffisants pour triompher au final. Tout se jouera, non pas autour de véritables projets de société, ou d’idéologies, mais un véritable choc de titans teinté d’inimitié sera le plat de résistance. Leur salut individuel et celui de la nation malienne résident dans l’union sacrée stratégique. Chacun de ces trois candidats cristallise des qualités rares. Mais dans la jungle que sera le Mali des élections, auront –ils la force nécessaire pour vaincre sans périr ? Leur survie dépendra d’une coalition. Il n’y aura qu’un seul et unique Président élu à Koulouba. Que chacun de ces candidats sache intelligemment que les grandes oeuvres d’envergure se réalisent au prix d’efforts individuels et collectifs. “ united they will stand, divided they will fall” disent les anglosaxons. L’ambition individuelle sur ce terrain serait suicidaire à chacun d’eux. Ils sont ambitieux, aidons les en refusant collectivement le statu quo qu’on nous impose. Nos suffrages les aideront à œuvrer pour le Mali de nos rêves à advenir. “ J’ai conclu que la recherche de la vérité était une folie, parce que, quand on la trouverait, on ne saurait à qui la dire.” disait Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre. Ma folie se satisfait en ceci qu’aux candidats Zoumana Sacko, Ibrahim Boubacar Keïta, Oumar Mariko, je dis ces vérités, et à l’électorat malien aussi.
Que Dieu sauve le Mali et sa démocratie ! Amen.
October 23, 2011
Fatogoma Mohamed ouattara
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Wednesday, August 17, 2011

La critique ou le cancanage? A vous de choisir


La lecture d’un article laudatif écrit par Monsieur Nancouma D Camara sur Ibrahim Boubacar Keita m’a inspiré cette reflexion. J’ai lu avec un intérêt certain la rhapsodie chantée, directement venue de l’Iliade et de l’Odyssée, par monsieur Nancouma D Camara. J’ai été séduit par son charisme et sa maîrise de la langue, chapeau bas!

Donc je ne serais pas loin de la vérité que de le catégoriser parmi les intellectuels maliens qui se plaisent à être les panégyristes du manque de courage, de patriotisme de certains hommes politiques. Au rebours, j’ai été moins charmé par son argumentaire qui tient plus du mépris et de “l’argutie politicarde” que de la volonté réelle de justifier un texte référendaire controversé et de défendre un homme et ses positions malicieuses. C’est tout de même regrettable que nos intellectuels continuent à sacrifier l’intérêt de la patrie au profit de leur fascination mystico-religieuse pour certains hommes politiques. Que monsieur Camara et consorts comprennent que quand les intellectuels refusent de s’associer avec le peuple pour bénir le ciel et mener le combat social, entrent en société avec les politiques et deviennent leurs laudateurs zélés, ils ne méritent plus l’appellation d’intellectuels honnêtes. Que le diantre emporte les intellectuels avec une conscience élevée qui dépeignent complaisamment les faits réels avec un certain cancanage doublé d’effet de rhétorique à la lisière du ridicule! Cette volonté de certains intellectuels à faire plaisir à certains hommes politiques idéalisés s’apparente à l’autodérision dont la thérapie se trouverait dans la résurgence du sentiment de patriotisme. Zoumana Sacko a inauguré une nouvelle ère de transparence politique en venant s’expliquer publiquement sur les faits qui lui étaient reprochés. Nous en attendons pareillement des autres. Vivement une plaidoirie pro domo de IBK quant à la raison de son approbation du projet référendaire , l’entrée de son parti au gouvernement, de sa bénédiction à la politique générale de Madame Cissé, et son silence obreptice, subreptice et cauteleux sur certains dossiers importants pendant les deux mandatures de Touré. Que El hadj Bourama brise le silence. Qui tacet consentit : qui garde le silence consent, disent les latins. “ Vous devriez bien abandonner vos ouailles quelques moments, pour venir converser dans un château où il n’y a pas une ouaille” disait Voltaire. Le peuple malien n’a ni besoin d’encensoir ni de lyre. Mais il veut entendre le langage de la vérité et la pratique de la transparence à défaut desquels il utilisera l’anathème. Ce n’est pas que nous n’aimons pas IBK, mais nous aimons le Mali davantage. “ Plus l’offenseur est cher, plus grande est l’offense”, Corneille, le Cid. La flatterie faisant des amis, IBK en viendrait à jouer à effeuiller la marguérite en posant la question de savoir si ses ouailles l’aiment un peu, beaucoup, passionneément, à la folie ou hypocritement. D’ici là, le peuple malien veut que IBK, excellent aède homérique, vienne s’expliquer pour lui donner une claire idée de son “kankélétiguiya”, de la preuve de son courage politique, de sa probité, de sa connivence d’avec le régime en place, de son serment d’allégeance tacite d’avec ATT, de sa vision pour le Mali, de se livrer à l’exercice de transparence que nous appelons à cor et a cri. Le peuple malien veut que le discours de ce fin tribun réponde à ses angoisses existentielles, à ses doutes quant à l’avenir immédiat d’un Mali en désespérance. Saura-t-il nous prouver s’il est le tribun populus (du peuple) ou le tribunus celerum au service d’ATT ? J’ai utilisé ces mots à dessein espérant que IBK lira ces lignes. ‘Les grands plaisirs, dans tous les arts, ne sont que pour les connaisseurs.’ dit-on, et IBK est assurément un connaisseur. Nous attendons sa réaction.



Point n’est besoin d’être devin ou pythonisse pour subodorer des états d’âmes et des réactions qui naissent de situations inacceptables. Que Mr Camara sache ceci: “ Ce qu’on dit est la vérité mais ne saurait ressembler à la vérité: A BE FO TIAN DO N’KA ANI TIAN BONIBE NIOGOFE, O TE TIAN NIE” . En clair, on peut avoir raison mais on ne saurait paraître avoir raison. Monsieur Camara, homme de lige et tous les autres avocats du diable paraissent avoir raison. Qu’on veuille bien me comprendre , loin de moi l’idée dire de que IBK est un diable mais je fais allusion au sens politico-religieux de l’expression. Pour que IBK aspire à nos yeux à la saintété politique, nous attendons que les clercs spécialistes en procès de canonisation fassent honnêtement le distingo entre les qualités de l’homme et ses positions nébuleuses et pusillanimes. Les gouvernants actuels en collusion avec certains politiques veulent prendre le Mali en otage en créant le chaos. Leurs laudateurs et obligés veulent amuser la galérie en nous tenant des discours spécieux , en trompe - l’oeil. La fin justifie les moyens, n’est ce pas? Ce papier qui est le mien s’inscrit avec véhemence en faux contre cette plaidoirie de mauvais aloi de monsieur Camara. Son injuste “colère d’Achille” ne saurait m’émouvoir car l’amour candide et sincère du Mali qui m’anime constitue la plus sûre des carapaces. Le Mali est aujourd’hui à la croisée des chemins. Le peuple se rebelle majoritairement contre un texte référendaire dont l’opportunité et la prioritisation posent problème, les gouvernants s’obstinent à nous faire subir la loi du mensonge triomphant. Comme ils ne peuvent plus mettre la muselière à nos “ gueules” , on nous envoie des théoriciens de l’absurde qui maîtrisent à ravir l’art du bluff, de l’esbrouffe, de l’embrouillement, des formules pompeuses et ampoulées, pour nous embobiner. “ Allah Akbar” !

Il est une certitude, nos turbulences à l’égard des tenants du pouvoir et de leurs affidés ne sauraient tomber dans la vanité. Nous serons à la marche démocratique du Mali ce que les Montesquieu, Voltaire, Didérot, Rousseau, Morelly , Condorcet…. ont été à la révolution française. Si la philosophie des lumières au 18eme siècle, toute nuance faite, a eu raison de l’ancien système et de la monarchie absolue, il n’y a aucune raison de désespérer de la chute de “la monarchie constitutionnelle” qu’on s’ingénie à nous imposer au Mali au 21 ème siècle.

L’histoire de notre pays retiendra un jour que dans l’aventure démocratique du Mali, nous avons fait preuve de courage en bataillant pour la vérité et la transparence et que certaines personnes ont joué la carte de la vassalité en se refusant à dire la vérité aux politiques. Ce faisant certains politiques et députés ont accordé leur onction pateline à ATT pour nous léguer une véritable “ monarchie constitutionnelle”. Qu’il est dur de faire entendre la voix de la raison à ceux là que nous voudrions aider dans la réalisation d’un Mali de paix, de justice et d’égalité ! Puisse Allah le tout puissant fasse en ce mois béni du Ramadan qu’ils refléchissent sur la portée et la profondeur de ces mots de Jean Jaurès: “Les progrès de l’humanité se mesurent aux concessions que la folie des sages fait à la sagesse des fous.”. Comme le fou de la Jean de la Fontaine, nous avons vendu la sagesse et les tenants du pouvoir ne l’auraient pas achetée.
August 13, 2011

Fatogoma Mohamed ouattara

Orange, New Jersey

USA

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